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Journal d'école
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10 juin 2005

De quoi je me mêle ?

On n’est pas vraiment surpris, même si c’est arrivé plus vite que prévu : quelques jours après sa nomination à l’Intérieur, Sarkozy s’est cru autorisé à s’exprimer devant les députés sur l’éducation en ZEP. Aucune compétence, aucune légitimité pour le faire – on doute qu’il en  ait averti de Robien – mais il le fait quand même. Je parle de tout, je suis partout, je brasse de l’air, je m’incruste, je ments comme je respire, je délire, j’invective et, avant deux ans, je trône à l’Elysée.

Au-delà de l’ambition dévorante d’un individu – il n’a même pas eu la décence de démissionner de la présidence de l’UMP – qui le fait mettre à son service personnel tout l’appareil d’état, il va quand même falloir que les profs se bougent un peu devant une dérive de plus en plus marquée qui tend à soumettre l’éducation, mais aussi, à vrai dire, bien d’autres problèmes sociaux,  au regard du policier. Il n’aura échappé à personne qu’à travers les ZEP, ce sont les jeunes issus de l’immigration qui sont visés, ceux-là mêmes que le rapport Benisti stigmatise ; vous savez, toutes ces familles qui parlent un « patois » arabe.

Les profs, se bouger contre Sarkozy ? Ils ont déjà accepté pas mal de choses : du policier référent au délit d‘outrage à enseignant, en passant par les descentes musclées et flicardes contre le cannabis à l’intérieur des établissements. Ils devraient se méfier, quand même : la formule selon laquelle, dans la société, le policier l’emporte sur l’enseignant, c’est bien de Mussolini, déjà ?

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