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Journal d'école
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15 juillet 2005

5 mois de prison

Dieu merci, ce n’est pas encore à L*** que sévissent ces mauvais juges à qui il faut faire « payer leurs fautes ». Ici, les juges savent encore qui est leur maître et que leur toge noire est d’abord au service du pouvoir.

Il y a quelques jours, les forces de l’ordre conduisent au tribunal un individu qu’ils viennent d’interpeller suite à un différend familial. « Il nous a bousculés, Monsieur le juge », viennent pleurnicher les pandores. Bousculer des forces de l’ordre ? La société ne saurait tolérer un tel scandale ! Le dangereux délinquant est aussitôt jugé selon la procédure du plaider-coupable. Aucune enquête, donc.  Les affaires des HLM des Hauts-de-Seine, des fausses factures des lycées d’Ile-de-France, des faux électeurs ou des frais de bouche présidentiels, elles, traînent en longueur depuis 10 ans ; souvent jusqu’à prescription. Quant à notre brave président, on sait qu’il est au-desssus des lois. Pour notre homme, par contre, la sanction tombe sur l’instant : 5 mois fermes. Incarcération immédiate. L’individu est conduit à la maison d’arrêt de L***, déjà surpeuplée, où 130 détenus s’entassent dans 56 cellules.

5 mois de prison pour avoir « bousculé » des flics : à L***, la justice cogne dur sur les petits. On arrête, on ne juge même plus, on condamne, on conduit en prison. A terme, pour améliorer le rendement, on pourrait suggérer que les forces de l’ordre conduisent directement l’interpelé en prison, sans passer par la case tribunal, qui , de toutes manières, tend à devenir une annexe du commissariat. Patience, ça viendra.

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