"Repères"
Au cours d’un meeting « socialiste » à Privas, S. Royal s’est lancée dans une leçon de morale à destination des jeunes, que ne renieraient ni Sarkozy ni de Villiers (Le Monde, 09/03/06). Surtout, a-t-elle affirmé, les jeunes ont besoin de « repères ». A-t-on remarqué que ce mot « repères », n’est utilisé que pour les jeunes, qui comme chacun sait, avec la disparition du service militaire, ont perdu le sens du devoir, le respect des valeurs et à vrai dire, tout « repère ». C’est bien connu : les adultes, les socialistes, n’ont, eux, nul besoin de « repères », même quand, comme c’est le cas aujourd’hui, ils ont perdu complètement la boussole. L’ennui, avec ce mot « repères » et ceux qui n’ont que cela à la bouche, c’est qu’on ne se donne jamais la peine de le définir ; dans la bouche de Royal et de ses copains politiciens, on croit sentir, malgré tout, que « repères », ça veut d’abord dire obéissance, soumission, ce qui borne singulièrement la portée des « repères » en question.
Dans quelques mois, la campagne électorale opposera donc les « repères » de Royal aux « repères » de Sarkozy, avec, en toile de fond, les « repères » de Le Pen. A ce moment-là, il sera peut-être temps de songer à émigrer.