Ministre de la morgue et du mépris
Avec Robien, on croyait avoir atteint un sommet insurpassable dans la morgue et le mépris. On se trompait. Constatant que les enseignants en grève aujourd’hui sont moins nombreux qu’en décembre, il a déclaré sur LCI :
« En tout cas, s'il y a moins d'enseignants [grévistes] c'est que, naturellement, ils ont compris que les mesures de justice sociale que j'ai pu prendre sont pour les professeurs et en faveur des élèves". Se gargarisant de ce qu’il appelle sa « refondation » de l’école primaire, il a ajouté : « ceux et celles [parmi les enseignants] qui n’ont pas tout à fait encore perçu ce renouveau, le découvriront dans les semaines et les mois à venir ». Dévoré par l’orgueil ou provocateur ? Ou les deux à la fois ? On ne sait. La seule certitude, c’est que « dans les semaines et les mois à venir », Robien ne sera plus ministre et il ne restera pas grand chose de son œuvre titanesque de « refondation ». En cette dernière journée d’hiver, cette certitude vous réchauffe le cœur.