Chez Brighelli, on réinvente toujours l'histoire
La diffamation comme mode d’expression semble bien une spécialité de la maison Brighelli et des amis de l’école d’autrefois. Sur le blog de Brighelli (vous savez bien, le blog sur lequel interviennent chaque mois plus de 30 000 enseignants), un dénommé Henri Grégoire, lui-même fondateur d’une de ces chapelles obscurantistes à la mode, laisse à la date du 25 avril 2007 un message intitulé : «Strip-tease et pédagogisme », où il est question d’un professeur « comparaissant hier [sans plus de précision, on doit donc comprendre qu’il s’agit du 24 avril 2007] devant le tribunal de Meaux. Le strip tease, méthode d’enseignement de la philo ». Le professeur en question s’appelle Bernard Defrance ; accusé d’exhibitionnisme devant ses élèves, il est défendu devant le tribunal par des « philosophes réputés » mais aussi par des « pédagogues » au premier rang desquels les Cahiers pédagogiques. Henri Grégoire conclut ainsi son post : « L’affaire a été mise en délibéré au 16 mai ».
Vous rendez-vous compte ? Bernard Defrance soi-même poursuivi comme un vulgaire délinquant sexuel et défendu par les mouvements pédagogiques ! Et tout cela entre deux tours d’élection. Voilà qui a dû en faire baver plus d’un chez Brighelli. L’ennui c’est que cette histoire, rapportée ici sans aucune date, remonte en réalité à plus de dix ans en arrière ; elle est relatée par Bernard Defrance en 1999, dans un entretien où il explique qu’il s’agit là d’un « jeu philosophique » destiné à faire prendre conscience aux élèves de la violence institutionnelle de certaines situations éducatives. L’affaire, en 1996, avait été montée en épingle par Radio Courtoisie et Le Figaro. Même si un commentaire posté sur le blog dénonce la supercherie, on constate que c’est la seconde fois en quelques jours – après l’annonce selon laquelle Hervé Hamon aurait signé l’appel pour « la refondation de l’école » (voir sur « Journal d’école », Brighelli et sa bande, ça trompe énormément, 05/04/2007) – que le blog de Brighelli se laisse aller à des procédés aussi bas. A la hauteur de ceux qui s’y complaisent.
http://www.bernard-defrance.net/artic/index.php?textesperso=139
http://journaldecole.canalblog.com/archives/2007/04/05/index.html