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Journal d'école
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6 septembre 2007

Librairie

Cet après-midi, j’ai fait ma BA. Déambulant à travers ma librairie préférée, je suis d’abord passé devant le rayon « Actualités », celui qui est dans l’entrée, devant lequel défilent tous les clients. Inévitablement, trônait là le pamphlet de Pitre, de Pitte, pardon, mais aussi une réédition en poche de je ne sais plus quel Brighelli. Vous vous rendez compte : Brighelli en poche ? Vue la vacuité de l’édition originale, ce n’est plus du livre de poche, mais du micropoche. Mais ne polémiquons pas. Au rayon « Pédagogie », d’ailleurs assez bien monté, je suis tombé sur le petit « Droit de réponses » de Sylvain Grandserre (Hachette), réjouissante réponse, effectivement, aux déclinologues et traditionnalistes de tous poils, un livre à mettre en toutes les mains, parents, profs, directeurs de rédaction...à condition toutefois, de se rendre jusqu’à ce rayon un peu à l’écart de la librairie, nettement moins fréquenté que celui où trônent Pitre, Pitte, pardon, décidément et Brighelli. Avisant alors la responsable du rayon, je lui ai fait très courtoisement l’observation qu’il était dommage que le livre de Sylvain Grandserre se trouve en quelque sorte relégué au fond du magasin alors qu’il constituait en fait une réponse aux auteurs exposés dans l’entrée. Comme elle avait quelques minutes, elle a bien voulu m’écouter attentivement sur ces libelles catastrophistes dont les éditeurs garnissaient abondamment les rayons à chaque rentrée, se répétant les uns les autres avec aplomb, développant les mêmes contrevérités d’une année sur l’autre. Elle m’a promis qu’elle y ferait dorénavant attention. Un peu plus tard, je suis sorti de la librairie d’humeur toute joyeuse, avec le sentiment du devoir accompli.

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Commentaires
V
Simple précision mais révélatrice d'un certain degré de désinformation ou non information : les évaluations CE2 existaient avant Robien, celle de 2005 n'a pas été "modifiée" par lui...
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M
"Pour le reste, je n'ai qu'une vie et je n'ai pas envie de la perdre à bavarder inutilement sur ce thème nullissime de la "baisse de niveau""<br /> Remarquons que cela ne constituait pas, au départ, l'essentiel de la teneur des commentaires. Mais évidemment, cela permet de présenter ses contradicteurs comme des spécialistes de sujets oiseux sans jamais s'expliquer sur des jeux de mots sur les noms propres pour le moins douteux et que l'auteur de ce blog, en éternel arbitre des élégances, condamnerait sans nul doute vigoureusement s'il en trouvait la trace sur un site "adverse". Faites ce que je dis, pas ce que je fais: tel pourrait décidément être le maître-mot de ce blog.
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L
L'évaluation CE2 2005, c'était la fameuse évaluation bidouillée par Robien ; on a la mémoire courte chez Brighelli et Cie. Pour le reste, je n'ai qu'une vie et je n'ai pas envie de la perdre à bavarder inutilement sur ce thème nullissime de la "baisse de niveau" ; le "niveau" baissait déjà scandaleusement il y a 2000 ans, il baissera encore non moins scandaleusement dans 2000 ans, même si le choeur des pleureuses ne s'est jamais donné la peine de définir de fameux "niveau". Ce qu'on serait bien en peine de faire. Alors continuez si vous voulez ; moi je vous dis "bon week end".
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T
... donne des exemples à peu près similaire dans son livre. Lubin, si vous êtes allergique à Brighelli, ce que à la rigueur je peux comprendre, tentez Marc le Bris. Son bouquin est argumenté, sincère. Il parle après des années de carrière d'instit à avoir essayé toutes les expérimentations pédagogiques possibles et imaginées par les irresponsables qui vous gouvernent (vous sous entendu les profs).<br /> <br /> Il compare un problème de math posé en termes simples, et en termes pédagols... C'est très parlant.<br /> <br /> Franchement, je vous le recommande. Une page de Le Bris ca vaut au moins 3 kgs de Charmeux !
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V
"Chers amis et amies, les professeurs et professeuses de collège,<br /> Je profite de la rentrée pour vous donner de nos nouvelles. Ici, tout va bien, il fait beau, les enfants sont gentils et tout le monde est content de se retrouver.<br /> J'espère que vous aussi, vous allez bien et que tout le monde est beau et gentil.<br /> Aujourd'hui, nous avons reçu les cahiers d'évaluation du MEN pour les élèves entrant au CM2. J'ai une très, très bonne nouvelle à vous annoncer qui vous fera sans doute très, très plaisir.<br /> A partir de l'année prochaine, vous n'aurez plus aucun élève n'ayant pas encore atteint le niveau début de CE2. <br /> En effet, lorsque ma collègue et moi avons feuilleté ces cahiers, quel n'a pas été notre étonnement de voir que les exercices proposés à l' "évaluation-cible" étaient dans la plupart des cas exactement les mêmes que ceux que nos élèves de CM2 actuels avaient faits lorsqu'ils sont entrés au CE2, en 2005 !<br /> Nous sommes donc allées fouiller dans nos archives et nous avons ressorti les cahiers d'évaluation CE2 2005 pour vérifier... Ce n'était pas possible, notre mémoire nous jouait des tours !<br /> Pourtant si, mêmes textes de lecture, mêmes questions de compréhension, même « rédaction » (« Les trois enfants sont devenus amis. Continue leur histoire. Ecris une histoire de cinq ou six lignes au moins. Tu dois utiliser les mots suivants : récréation, gentil, se disputer, souvent) même dictée ("Les champignons poussent sous les grands arbres."), mêmes mots à retrouver parmi six mots qui se ressemblent ("entourer écuelle dans la liste "écusson, écosser, écuelle, écorce, écueil, écurie"), même exercice de vocabulaire (construire malchanceux, malhabile, malhonnête en s'aidant de maladroit et malheureux). Un seul exercice est différent, au lieu de demander aux élèves de mettre au féminin le texte : "Mais le plus souvent, ça le rendait malheureux d’être le fils d’un géant. », cette fois-ci c’est ce texte que nos petits bonshommes devront modifier : « Bob est un petit garçon. Il est blond. »<br /> En mathématiques, c’est pareil. Ils ont juste ajouté une dictée de deux nombres dépassant mille, sans atteindre le million quand même, quatre petites phrases dans lesquelles il faut insérer les mots « moitié, double, tiers et quart », un petit graphique (qui était dans l’évaluation CE2 qu’avait passée ma fille en 1989), le même problème de partage, mais pour lequel il faut entourer le bon calcul, une soustraction, une multiplication (876 x 34) et même une division (72 : 3). En revanche, ils ont simplifié l’exercice sur les unités de mesures : au CE2 les mêmes élèves ont dû trouver seuls l’unité qui convient alors que, cette année, au CM2, on leur donne une liste (gramme, kilogramme, litre, heure, centimètre), ils ont aussi supprimé la phrase « La Tour Eiffel mesure 324 ... de haut. » et ils ont supprimé les quatre problèmes ainsi que tous les exercices de tracés géométriques.<br /> <br /> Dans la deuxième partie, celle qui permet de « cibler » d’encore plus près les « vraies » difficultés des enfants qui ont échoué à la partie 1, certains exercices rappellent étrangement ceux du cahier d’évaluation début de CE1.<br /> <br /> Vous comprenez maintenant, chers amis et chers amies, professeurs et professeuses de collège pourquoi je suis de si bonne humeur ce soir : tout va bien, rien à signaler, le niveau monte !<br /> <br /> Ecrit par : catmano | 06 septembre 2007
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