Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal d'école
Publicité
Archives
4 octobre 2007

Une journée toute bête en France

Le « taser », ça fait mal, c’est même une arme de torture. Ce pistolet tire des décharges qui peuvent aller jusqu’à 50 000 volts. Selon Amnesty International, aux USA, depuis 2001, 200 personnes ont été tuées par « tasers ». Pour l’instant, en France, 3000 policiers et gendarmes en sont équipés. Mais ce sera bientôt bien davantage puisque les polices municipales viennent d’obtenir d’Alliot-Marie (il paraît que c’est une femme) l’autorisation de l’utiliser (voir Le Monde de ce soir). Des dizaines de milliers de flics, recrutés sur des critères pas très exigeants, à qui l’on donne le droit de torturer en toute légalité. La république a décidément des problèmes avec la torture. Mais pourquoi les policiers municipaux ont-ils reçu ce droit ? Tout simplement parce qu’ils l’ont demandé et qu’en France les gouvernants ne refusent rien à la police. On croyait qu’en démocratie la police avait pour fonction de faire respecter la loi votée par le pouvoir politique. Il n’en est rien : en France, c’est la police qui fait la loi. C’est elle qui, depuis quelques années, a largement inspiré la politique sarkozienne. Et ce n’est pas terminé : ainsi, il y a quelques jours (Le Monde, 02/10/2007), les patrons de la police et de la gendarmerie ont tiré à boulets rouges sur la justice des mineurs - en attendant de tirer pour de bon au « taser » sur les mineurs eux-mêmes - réclamant une nouvelle fois la suppression de l’ordonnance de 1945, dont il ne reste pourtant plus grand chose. Ainsi va la France sarkozienne.

Pour rester dans un même ordre d’idées, on apprend que le tribunal correctionnel de L*** vient de condamner un jeune homme de 24 ans à trois ans de prison dont un an ferme, pour cambriolage. Comparution immédiate, bien sûr et incarcération immédiate. Tout le monde n’a pas, comme Pierre Falcone, de quoi payer 300 000 euros à monsieur le juge pour rester en liberté. Si ce petit monte-en-l’air de 24 ans, au lieu de se faire prendre pieusement, avait fait partie des cadres d’EADS, il n’en serait pas là, non plus.

Quel rapport, me demanderez-vous, avec Journal d’école ? Je n’en sais rien, sinon que ça soulage un peu de le dire.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité