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Journal d'école
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6 décembre 2007

Les "Malheurs de la vertu" revisités par l'Union des familles en Europe

Certes, on sait que la France reste un pays de cogneurs d’enfants mais d’emblée, on s’est intéressé au commanditaire de ce que Ouest France (06/12/2007) appelle « une grande enquête » sur la fessée. Ce que le quotidien, avec la désinvolture et l’amateurisme dont il est coutumier en matière éducative, voudrait faire passer pour un sondage d’opinion, n’est en réalité que le résultat d’un questionnaire complété par  856 parents de la très réactionnaire Union des familles en Europe. Ce groupuscule, issu d’une scission avec Familles de France, très lié à l’extrême-droite et qui compte parmi ses fondateurs dirigeants nombre de nostalgiques de l’Algérie française et quelques franquistes bon teint, a effectivement pour habitude de lancer dans les salles de rédaction des informations complètement fantaisistes, des enquêtes baptisées « sondages » et qui reflètent en réalité le point de vue de ses seuls adhérents ainsi que les désirs inavoués car inavouables de ses dirigeants. Ainsi apprend-on que chez ces gens-là, les parents se défoulent joyeusement sur leurs enfants par la fessée (pour 62 %, « cest mérité ») et que 10 % d’entre eux fouettent encore leurs enfants, sans états d’âme. L’Union des familles en Europe s’était déjà illustrée, il y a quelques années, par un inénarrable « sondage », repris sans sourciller par toute la presse et selon lequel les parents seraient majoritairement favorables à l’instauration d’un uniforme scolaire, sondage complètement bidon mais auquel tout le monde avait cru. La petite jupe bleu marine, le fouet sur les fesses adolescentes, Justine n’a plus qu’à bien se tenir...

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Commentaires
R
". Ainsi apprend-on que chez ces gens-là, les parents se défoulent joyeusement sur leurs enfants par la fessée (pour 62 %, « cest mérité ») et que 10 % d’entre eux fouettent encore leurs enfants, sans états d’âme."<br /> <br /> Moi,je suis pour toutes ces choses-là, mais uniquement entre adultes consentants. Mhhhh Miam miam !
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T
curieux comme vous craignez des dérives d'un coté mais pas de l'autre.<br /> <br /> QUand une fille de 15 ans porte plainte dix ans après les faits pour un viol incestueux, elle est entendue, c'est normal, et il y a enquete et condamnation.<br /> <br /> Mais jamais vous ne trouverez quelqu'un pour porter plainte pour une fessée !<br /> <br /> C'est la toute la différence. Contrairement à vous, dans un relativisme malsain, je ne mets pas sur le même plan fessée et pédophilie, baffe et inceste, engueulade de famille et femme battue. Mais avec les belles âmes purificatrices, la moindre manifestation de "Mal" prend des proportions débiles.
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L
de lire les lieux communs de tartempion qui va bientôt nous justifier et nous excuser l'inceste et la pédophilie... qui comme chacun sait relèvent de la sphère intime.<br /> <br /> Eh bien non les parents ne sont pas propriétaires de leurs enfants. Ces derniers ne sont pas leur chose dont ils pourraient disposer à loisir, pour leur bien, bien sûr! Mon oeil!
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T
d'un coté vous êtes plutôt partisan d'un certain libertarisme dans le domaine public et à l'école (par exemple votre refus, que je partage, de l'uniforme)<br /> <br /> mais de l'autre, vous seriez prêt à voter des lois touchant aux comportements intimes... <br /> <br /> Ce genre de voyeurisme moralisateur me semble particulièrement malsain et au moins aussi dangereux pour les libertés que les initiatives d'état que vous dénoncez à longueur de blog, parfois à juste titre. Mais il est vrai qu'abrité derrière les bonnes intentions et la "protection de l'enfance", on peut tout faire : extrader des petits tchadiens ou bien mettre sur place des systèmes parfaitement totalitaires.
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T
J'ai reçu une ou deux talôches dans ma prime jeunesse, et je ne dis même pas qu'elles étaient méritées. Je ne suis pas devenu un traumatisé ou un serial killer pour autant. <br /> <br /> déjà les parents ne donnent plus de fessées en public de peur de réflexions voire plus. Vous pouvez toujours interdire la fessée dans la sphère privée, mais qui portera plainte ? la mère où le frère témoin de l'acte ? un voisin bienveillant ? et quid des conséquences psychologiques du déchirement familial engendré par la dénonciation de l'un par l'autre membre de la famille ? par le transfert à la sphère pénale de ces couacs relationnels ?
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