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Journal d'école
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9 janvier 2008

Dati fait sa cour au Front national

Si le Conseil constitutionnel ne censure pas la loi sur la rétention de sûreté, c’est à désespérer un peu plus de cette république. Façon de parler, d’ailleurs,  pour quelqu’un qui n’a jamais tenu en haute estime ce régime politique. Mais passons, c’est un autre sujet.

Cette nouvelle loi Dati viole deux principes de base de la Déclaration des droits de l’homme qui, comme seuls les députés UMP semblent l’ignorer, forme le préambule de l’actuelle constitution : la non-rétroactivité des lois et la présomption d’innocence. On est puni pour un délit avéré et non parce qu’un prétendu « expert » vous juge dangereux. La mystification est d’autant plus grossière que des amendements ont été déposés visant à ce que cet enfermement à vie ne touche pas seulement les violeurs d’enfants mais tous les crimes passibles de 15 ans de prison. Or, dans cette France sarkozienne, l’aide à l’hébergement des sans-papiers est déjà passible de 10 ans de prison ! Quand on sait que le fichage génétique initialement réservé aux délinquants sexuels est pratiqué maintenant sur tout le monde, il y a de quoi s’inquiéter. En acceptant d’étendre le champ d’application de la loi à des faits qui n’ont rien à voir avec la défense des enfants, Dati montre qu’elle est surtout préoccupée de flatter l’électorat du Front national qui a fait élire Sarkozy.

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