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Journal d'école
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4 avril 2008

Un élève giflé : contre-pétition

« Nous, citoyens de convictions et de professions diverses, souhaitons par la présente :

(...)

- Affirmer que dans notre pays, la maltraitance et plus généralement la violence sur enfant n'est pas acceptable quelque forme qu'elle prenne et quelle qu'en soit la raison, et surtout pas des actes de violence injustifiée de la part d'un éducateur professionnel envers un enfant de 11 ans.

(...)

- Nous élever contre une certaine conception de l'éducation (témoigné par les français en de nombreux endroits) et contre un certain corporatisme (exposé par les pétitions du SNES et du SNALC) qui consiste à blanchir un homme violent, lui attribuant le statut de victime, et à conspuer un enfant victime de violences (...) »

Il y a les pétitions institutionnelles, les pétitions politiques, d’autres émanant de collectifs solidement constitués, et puis il y aussi les pétitions individuelles, soutenues par la volonté et le courage de simples citoyens révoltés par l’injustice et la bêtise. Samuel, qui intervient régulièrement sur « Journal d’école », lance une pétition – dont sont extraites les lignes ci-dessus - pour dénoncer la violence de cet enseignant du collège de Berlaimont, les soutiens qui lui ont été témoignés par des collègues et une hiérarchie mal inspirés et en même temps soutenir l’enfant victime. Cette pétition ne sera évidemment pas relayée par les appareils syndicaux, on n’en parlera probablement pas à la télé. Elle a juste l’immense mérite d’exister. Dans un contexte éducatif délétère, qui marche sur la tête, où n’importe quel plumitif besogneux – moustachu ou non - peut se voir propulsé conseiller du ministre, la révolte individuelle est plus que jamais salutaire, indispensable. Il faut signer la contre-pétition contre la violence et en faveur de l’élève frappé au collège Gilles-de-Chin.

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Commentaires
A
Je suis gênée par le ton polémique de ce forum. Pour ma part, je ne suis qu’un citoyen lambda, informé comme la majorité des citoyens par le journal du soir (à la radio), et par des syndicats également. Le fait est que j’en entendu plusieurs versions des faits. Je ne me suis pas informée près du tribunal. Peu de gens auront l’occasion et le temps de le faire, je pense. Dans le cas qui nous occupe, il y a deux faits indéniables : l’insulte et la claque, et aucun des deux ne doit être minimisé.<br /> Dans certains établissements scolaires, malheureusement, les insultes sont tellement courantes qu’on ne se rend même plus compte de leur gravité. Dans ma classe de CM2, il y a des insultes graves au moins dix fois par jour. La pression monte tout au long de la journée. Il faut beaucoup de doigté et de temps pour la faire baisser, et je n’y arrive pas tous les jours. Quelquefois, les violences entre élèves continuent sur le chemin de retour de l’école. Vivre quotidiennement dans une ambiance violente est très éprouvant, les débordements finissent par devenir inévitables, et ce n'est pas en emprisonnant ceux qui se sont laissés aller que le problème va être résolu. C'est la défaite quotidienne devant les violences qui permet à la violence d'augmenter. Les enseignants ont besoin de formation et de soutien dans ce domaine, mais ils n'y ont pas droit. À défaut je ne vois pas de quel droit on «judiciarise» leurs erreurs. <br /> D’autre part, il me semble que si le professeur justifie son attitude violente, le problème doit sortir de l’établissement et être jugé, car il est illégal de frapper un enfant, tout comme de frapper n’importe quelle autre catégorie de la population humaine (sous peine d’être accusé de racisme, d’antisémitisme, d’homophobie, ou autre). La justice étant saisie de l’affaire, je lui fais confiance pour faire respecter le droit. Le professeur étant un adulte doit connaître la loi et la respecter, faire le contraire est dans ce cas une faute professionnelle grave. Mais l’élève aussi est dans l’obligation de respecter la loi. La faute est moins grave car il est encore jeune et donc pas totalement responsable. Mais je considère que la faute du professeur n’annule pas la faute de l’élève. L’insulte (à un professeur ou à une autre personne) ne doit pas rester impunie.
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M
Je croyais qu'il y avait des profs d'histoire, ici... A quoi ça ressemble, de juger a posteriori, et avec des éléments qui n'étaient pas connus à l'époque, des décisions prises dans le feu de l'action, et alors qu'on ne savait pas très bien ce qui s'était passé au juste? Tout ce que je dis, sans vouloir à toute force défendre ces pétitions, c'est qu'il est profondément biaisé d'oublier le contexte de départ. Mais quand donner des leçons de morale est devenu une seconde nature, c'est visiblement le genre de détails dont on n'a cure...
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L
un seul f pardon
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L
meles,<br /> le texte de la pétition du snalc parle tout de même de "légitime défense" à propos de la giffle !
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T
Et bien sûr ces syndicats, tout à fait innocents et inexpérimentés, ne pouvaient prévoir la suite... des irresponsables, donc.
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