La dame de la BCD coûte trop cher
Finalement, le contrat de Catherine, « la dame de la BCD » n’a pas été reconduit (voir Journal d’école du 18/06/2008). Il en aurait coûté - avance le maire – 20 000 euros à la commune. Pour d’autres dépenses, les maires ne sont pas forcément aussi regardants. 20 000 euros à mettre en regard avec le drame personnel que vit Catherine, mais aussi avec les 270 enfants de l’école, qui auront grâce à elle découvert des trésors. Mais qui en sont dorénavant privés. Neuf années de travail passionné avec ce licenciement brutal en guise de remerciement. D’une certaine façon, cette triste histoire est bien représentative de l’année qui s’achève : des enfants qui découvrent la lecture dans la joie, n’est-ce pas incongru aux yeux de tous ceux pour qui seules les larmes et la peine sont garantes d’un apprentissage « sérieux » ? Ces 270 enfants auront sans doute du temps l’an prochain pour réciter, recopier, répéter et apprendre les « leçons de mots » chères à Bentolila. Quant à Catherine, elle n’a plus que ses yeux pour pleurer sur la morgue et le mépris qu’on lui témoigne, comme à vrai dire, à beaucoup d’autres.
Il est toujours temps d’aller la réconforter :