Brutalisation
Il y a Edvige, bien sûr, nouvel avatar du cancer sécuritaire qui ronge la société (la société ou ce qu’il en reste...) : fichage des enfants de 13 ans, de vous et de moi, de n’importe qui « susceptible de porter un trouble à l’ordre public ». La formulation laisse le champ large à la police. Mais il y a aussi cette nouvelle circulaire de la ministre de l’Intérieur (s’agit-il vraiment d’une femme ?) autorisant les polices municipales à s’équiper en Taser : n’importe quel garde-champêtre, n’importe quel fonctionnaire à godillots et à casquette se voit délivrer un permis de torturer. Le comité des Droits de l’homme de l’ONU a qualifié le Taser d’ « arme de torture pouvant provoquer la mort » (Libé, 08/09/2008). Mais il faut bien faire plaisir au lobby sécuritaire et rassurer l’électeur. Enfin, dans un même ordre de préoccupation, c’est un Lavallois convoqué au tribunal correctionnel (le 23 octobre) pour outrage au président de la République : lors de la visite de Sarkozy à Laval le 28 août dernier, ce manifestant avait été arrêté par la police avec une pancarte « Casse toi pov’con », qui ne faisait qu’exprimer tout haut une réalité qui ne se cache ni ne se tait même plus (Rue89, 08/09/2008). La brutalisation de la société avance à marche forcée, à l’école comme ailleurs.
A part ça, la rentrée s’est passée comment ?