Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal d'école
Publicité
Archives
9 octobre 2008

Violence à l'école : Darcos "s'énerve un peu"

« Je suis venu exprimer à la fois ma sympathie mais aussi ma détermination vis à vis des problèmes de violence à l’école », a déclaré Darcos en visite au lycée de Grenoble où un proviseur a été agressé. Pour ce qui est de la détermination du ministre, on n’aura pas l’insolence de le renvoyer aux mâles propos du ministre délégué à l’enseignement scolaire qui, déjà, en 2002, affirmait vouloir « faire baisser la violence de moitié en cinq ans ». Le ministre en question s’appelait Darcos, mais ce n’est peut-être qu’une homonymie.

Plus préoccupant – Darcos n’est pas à une contradiction près et, après tout, l’opinion publique a la mémoire courte – la suite de son intervention où il ne craint pas de dénoncer le « zèle » de certains à « mettre en garde à vue » des profs quand « ils s’énervent un peu. » « Certains » juges apprécieront la mise en garde. Autrement dit, Darcos exige l’application de la loi quand les élèves sont en cause mais pas lorsque les profs le sont. Le ministre avait déjà donné un aperçu de sa curieuse philosophie de la loi et du droit lors de l’affaire de Berlaimont, en regrettant que l’élève tabassé par un prof « n’ait pas été suffisamment puni », avant d’être désavoué par la Justice (ou par un « certain » juge) qui avait finalement condamné l’enseignant, reconnaissant par là sa faute. Que, face aux problèmes de violence à l’école, un ministre chargé de l’Education n’ait rien d’autre à suggérer aux profs que de « s’énerver un peu », c’est-à-dire de cogner, montre à quelle impasse mène le discours punitif. Le prochain incident est pour quand ?

Publicité
Publicité
Commentaires
S
Force est de constater que la verticalité supposée du rapport prof/élève ne dispense toujours pas les premiers de respecter la loi, bien au contraire, parce que l'enseignement, ça se fait aussi par l'exemple, et que l'enfant est un petit primate qui, comme tous les petits primates, apprend essentiellement par imitation.<br /> <br /> Quand bien même ce ne serait pas le cas, la loi doit être respectée de tous et le fait d'enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit ne donne lieu à aucun passe-droit. <br /> <br /> Je signale d'ailleurs aux quelques incultes de ce blog que non, il n'y a pas d'âge minimum en dessous duquel on n'a pas droit aux droits et libertés fondamentales en France. Et que la France a même promis une protection supplémentaire à ses mineurs : c'est la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, certes signée par l'affreux soixante-huitard qu'était Rocard, mais tout de même.
Répondre
L
Mai 68, c'était il y a 40 ans, la loi Jospin, bientôt 20 ans, cela commence à faire un peu loin pour expliquer les problèmes d'aujourd'hui, alors que depuis 6 ans, l'EN a vu défiler Ferry-Darcos, Fillon, Robien, Darcos à nouveau, individus parfaitement respectables mais dont on ne peut pas dire que l'action ait été inspirée par l'esprit de 68. <br /> Si l'on veut parler du passé, encore faut-il s'instruire sur l'histoire et l'histoire de l'école a fait l'objet de nombreuses publications, souvent de qualité, qu'il suffit d'ouvrir. On y voit en particulier que, pour tout ce qui touche à l'école, Mai 68 n'a débouché sur rien de nouveau. Dans les mois qui ont suivi le mouvement, c'est déjà le conservatisme qui l'emporte, avec, d'ailleurs, les mêmes blocages qu'aujourd'hui (quelques syndicats conservateurs, la Société des agrégés, la frilosité des politiques etc). Imputer à Mai 68 tout et n'importe quoi relève du fantasme et de l'ignorance.<br /> Pour le reste, je voudrais préciser que j'en ai un peu ras le bol de la tonalité de certains commentaires et des attaques personnelles qui tienent lieu d'argumentaire. Jusqu'à présent, j'ai laissé les commentaires ouverts et libres à tous. Mais la lassitude gagne. Moi aussi, je peux faire comme Lofi...
Répondre
T
je dis exactement le contraire : Lubin n'est pas bête ! Vous avez appris à lire à l'IUFM ou quoi ?
Répondre
T
C'est ça : continue de le prendre pour un con.<br /> Ne change rien.<br /> A force, tu peux toujours espérer que ça te mettra en valeur !
Répondre
T
et que Lubin fait semblant de ne pas comprendre, c'est que BIEN EVIDEMMENT ni 68 ni la loi de 89 n'avaient pour objectifs écrits ou même conscients de déglinguer la transmission des connaissances ou le respect dû aux professeurs. Mais leurs EFFETS ont été tels, et ce n'est certes pas quantifiable ni vérifiable puisque c'est au niveau des perceptions, des valeurs, des représentations que ca se joue.<br /> <br /> Lubin se fait plus bête qu'il n'est, ca lui évite de devoir réfléchir à des réalités qu'il ne veut pas voir.
Répondre
Publicité