Education en Afrique : le fardeau de l'homme blanc ?
« Le numérique au secours de l’éducation des pays du Sud » : La Croix (21/11/2008) évoque la question de la scolarisation en Afrique, continent le plus touché par l’analphabétisme. Un début de solution pourrait venir du numérique avec, en particulier le tableau blanc interactif (TBI). Le Repta (Réseau d’éducation pour tous en Afrique) fondé par Gabriel Cohn-Bendit ne ménage pas ses efforts et l’on apprend même que les Clionautes pourraient être sollicités.
Un tableau très éloigné de la triste tribune signée dans le Monde (21/11/2008) par Bentolila qui verse dans le misérabilisme et la caricature dignes du discours de Dakar : « Ces citoyens [les Africains], incapables de prendre une distance propice à la réflexion et à l’analyse, seront perméables à tous les discours qui prétendent apporter des réponses simplistes, immédiates et définitives. Ils seront séduits par tous les stéréotypes qui offrent du monde une vision dichotomique et manichéenne. Ils seront docilement soumis aux règles les plus rigides, aux mots d’ordre les plus arbitraires pourvu qu’ils leur donnent l’illusion de transcender les insupportables frustrations quotidiennes ; ils seront parfois tentés par des actes désespérés qui leur paraîtront donner un sens à leur vie » (sic). C’est vrai, cela, les Africains sont de grands enfants qui ont besoin d’être pris par la main de l’homme blanc. Bentolila propose alors « des dispositifs puissants et contrôlés » , à vrai dire assez confus mais dont il ressort que « l’atout essentiel » serait « la diffusion de la langue française ». Et pour qui n’aurait pas tout compris, Bentolila ajoute : « C’est à long terme, pour la France, la seule réponse sérieuse à une immigration que la désespérance rendra de plus en plus incontrôlable ». Bentolila, Hortefeux, même combat ?