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Journal d'école
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5 mai 2009

Minuit moins cinq

Cette semaine, en plus d’Hadopi, les parlementaires de la majorité réclament des poursuites pénales contre les bloqueurs de facs. Le mois prochain, ce sera une nouvelle loi sur les bandes, puis sur les cagoules, en attendant, un peu après, la loi sur la justice des mineurs. Et puis, à l’occasion d’autres faits divers, il y aura sans doute d’autres lois toujours plus répressives, pour faire oublier tout le reste. Ou, du moins pour tenter de faire oublier,tant il est vrai que la brutalité et l’arrogance de ce gouvernement sont à la hauteur de son incompétence. Dans ce contexte, les enseignants désobéisseurs – parmi lesquels plusieurs lourdement sanctionnés – appellent à une nouvelle journée d’action pour le 6 mai.

« A Marseille, à Toulouse, à Montpellier, à Paris… les pressions de toute sorte contre les enseignants désobéisseurs s’intensifient et les sanctions financières à leur encontre ne cessent de pleuvoir. Au lieu d’engager le dialogue dans un esprit constructif, les inspections académiques s’enferment dans une répression disproportionnée visant à faire rentrer dans le rang les enseignants qui, en conscience, refusent d’appliquer les dispositifs et les programmes pédagogiques qui remettent en cause le sens profond de leur mission.

Malgré cette répression, les enseignants désobéisseurs n’abandonnent pas leurs convictions pour faire vivre, chaque jour, une école de la solidarité et de la réussite pour tous. Ils ont le soutien massif des parents d’élèves. Une caisse de solidarité nationale a été mise en place afin de soutenir les enseignants sanctionnés par des retraits de salaire et leur permettre de ne pas céder. Et ils ne céderont pas !

L’heure est grave ! Il est minuit moins cinq dans la nuit où le gouvernement a programmé la mort de l’école de la République. Il n’est pas fatal que cette heure sonne.

C’est pourquoi les enseignants en résistance pédagogique appellent solennellement :

- les enseignants du primaire à amplifier et à radicaliser le mouvement de résistance au démantèlement de l’école publique, par la désobéissance pédagogique ciblée et affichée.

- les syndicats à reprendre à leur compte le mot d’ordre de la désobéissance civile pour faire échec aux lois qui déconstruisent le service public d’éducation.

- les parents d’élèves à multiplier les initiatives de protestation et de blocage susceptibles de faire pression sur l’autorité hiérarchique qui reste sourde au dialogue.

- les citoyens à exiger un grand débat national et des Etats généraux de l’éducation pour penser l'avenir de l'enseignement public, de la maternelle à l’université.

- les élus à s’engager instamment à défendre l'intérêt du peuple, en sauvegardant le système éducatif français.

Les enseignants du primaire en résistance pédagogique appellent la société civile à l’insurrection non-violente afin de faire barrage à la destruction de l’école publique et défendre l’intérêt de l’enfant avant tout au sein d’une école du progrès pour tous.

Ils appellent à une 3ème journée de la désobéissance dans l’Education Nationale le mercredi 6 mai, après celles du 17 décembre et du 11 mars. A cette occasion, le seuil symbolique des 3 000 enseignants désobéisseurs sera atteint, ce qui représente le plus important mouvement de désobéissance civile que l’Education Nationale ait jamais connu.

  La victoire est possible si nous le voulons ! A nous de le décider, en pensée et en actes ! »

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Commentaires
T
Les gens que vous avez convaincus cher JP, ce sont les élus locaux, probablement de votre bord, à qui il revient la responsabilité et le financement (alimenté par nos impôts d'ailleurs, fussent-ils locaux) des lycées (région) et les écoles publiques (commune). <br /> Dans ce dernier cas, la décision d'une ouverture d'école publique (j'imagine que vous êtes en Bretagne ou en Pays de Loire) est exclusivement du ressort de la municipalité par un vote du conseil. <br /> L'Etat doit ensuite, certes, y mettre des postes mais souvent, comme on fonctionne par vase communicant (les mômes passent du privé au public, on ferme là et on ouvre ici), la dépense est faible pour l'EN.<br /> Donc, vos festivités "guerrières" doivent peu jouer en cette dernière matière.<br /> En revanche, allez jeter un coup d'oeil à cette merveille d'analyse de feu Muray. Il parle d'un autre sujet mais le paradigme est identique.<br /> http://www.surlering.fr/article.php/id/4970/rc/muray<br /> Pour moi, d'ailleurs les trostkos ne s'y trompent pas, seule vaut la "grève générale" que vos amis, JP, dans un aveu si évident du refus de la réalité, nomment absurdement "rêve général".
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J
On voit tout de suite que Tartempion et Thierry n'ont aucune culture de militant. <br /> Il y a pire que le bruit des bottes de Sarkozy. Le silence des pantoufles de Tartempion et Thierry.<br /> Pour info aux non-militants : <br /> échange + convivialité = solidarité + médiatisation = résultats au bout.<br /> <br /> Par chez moi, on a obtenu un lycée et 2 écoles publiques en 4 ans par cette méthode. Avec, au départ, de l'opposition, parfois violente.<br /> <br /> N'en déplaise à Thierry, l'insurrection passe par les armes, oui! Mais la solidarité, l'écoute de l'autre est une arme, même si elle n'est pas violente. Alors, l'insurrection non-violente, bien sûr. <br /> <br /> C'est fou comme certains sont encore préhistoriques dans leur façon d'aborder les situations.
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T
un pique nique pour remettre l'école à flot ! Mais bien sûr ! <br /> <br /> je propose également un apéro antifasciste, un barbecue contre la peine de mort, mais aussi une partie de playstation contre l'illetrisme, un paintball contre la guerre, une guérilla virtuelle sur Facebook et, bien sûr, une soirée échangisme pour la recherche contre les MST.<br /> <br /> Collectifs, pique-niquez plutôt dans les bureaux des IUFM, et saccagez-les comme les ouvriers le font pour les sous-prèfs ! mais c'est sûr que par contre vous ne serez pas rentrés chez vous pour le bain des gamins et la correction des copies. Ces profs sont vraiment des bobos. des révolutionnaires en peau de lapin.<br /> <br /> Homo Festivus est décidémment le roi de l'époque
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T
j'adore cette phrase absurde :<br /> Les enseignants du primaire en résistance pédagogique appellent la société civile à l’insurrection non-violente afin de faire barrage à la destruction de l’école publique.<br /> "insurrection non violente", Il ne manque plus que l'eau sèche et le bruit silencieux !<br /> 3000 ? Mais ce n'était pas le chiffre attendu voilà 3 mois ?
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C
Bonsoir,<br /> <br /> les collectifs de parents d'élèves et salariés de l'éducation vous proposent d'organiser le 17 mai un grand pique-nique au bord d'un plan d'eau (fleuves, rivière, lac, étang, fontaine) afin de remettre l'école à flot.<br /> Cette action nous regroupe tous de la maternelle à l'université.Et pour plus d'infos,ou pour nous expliquer où vous pique-niquerez, voir le blog :<br /> http://ecoleendanger.17mai.over-blog.com/<br /> merci<br /> <br /> Le collectif de Villefranche école en danger
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