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Journal d'école
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9 juin 2009

Après les élections

« Triomphe de Sarkozy...vague bleue...séisme politique », ce sont quelques-unes des formules qu’on a pu lire et entendre un peu partout dans la presse – en particulier dans le grand quotidien de révérence (non, il n’y a pas de faute de frappe) après les Européennes. Les savants commentateurs ont juste omis de signaler aux lecteurs que seul un électeur sur dix avait voté pour le parti présidentiel et que, d’une certaine façon, les élections de dimanche peuvent être considérées pour lui comme un désaveu massif. Un aveuglement qui conduit même les partis politiques qu’on n’ose plus appeler « d’opposition » à s’interdire toute forme d’ « antisarkozysme », autrement dit de critiquer. Un président qui ne se déplace jamais autrement qu’entouré de bataillons de policiers, qui a des amis partout dans les médias, qui nomme directement les responsables de l’audiovisuel public, qui poursuit de simples citoyens devant les tribunaux mais qui prétend aussi délégitimer toute forme de contestation politique. La démocratie est bien mal en point.

Quel rapport avec l’école, dira-t-on ? Puisque Sarkozy, avec ce mélange de vanité et de naïveté qui le caractérise, croit pouvoir affirmer que « les Français - enfin, le Français sur dix - ont manifesté leur soutien à sa politique », on peut redouter par exemple de voir dans les jours qui viennent Darcos conforté à l’Education nationale, alors que depuis le retour du printemps, on commençait, dans les écoles, à rêver de jours meilleurs. Darcos, sans doute le plus zélé des sarkozyens, qui mieux qu’un autre, aura adapté aux questions éducatives les méthodes de son maître, à base de mensonge, d’annonces médiatiques, d’entêtement brutal et de mépris du débat.

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Commentaires
M
Je suis au regret de constater qu'avec la réaction de Thierry, on a l'impression d'être encore sur la soirée électorale de TF1, avec les pontes de l'UMP resservant toujours les mêmes mots d'ordre sarkozyens... <br /> Une remarque: avec le type de scrutin en vigueur à ces élections, l'UMP n'a pas "gagné": elle est arrivée en tête, c'est indéniable, mais ses députés, et c'est logique, n'ont pas la majorité absolue. Ce qui explique que même l'hôte de l'Elysée, pourtant prompt au triomphalisme, ne soit pas d'un optimisme démesuré quant aux perspectives qu'offrent les élections régionales, dans un an. (cf. le "Canard" sorti ce jour)
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T
Lubin hait "le peuple", du moins celui qui ne vient pas du tiers-monde. En ce sens il est vraiment moderne et de gauche.
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T
Comme l'a dit Barnier l'autre soir, argument imparable, faire à Sarko le coup des 70% des gens qui n'ont pas voté pour lui est un boomerang pour tous les autres partis pour lesquels ce genre de calcul est pire encore.<br /> Dans cette élection à un tour, c'est celui qui arrive en tête qui a gagné et la performance de ce gouvernement est aussi inhabituelle que remarquable. Qu'on le veuille ou non.<br /> Enfin, si votre opinion est juste, cher Lubin, dans ce cas, pourquoi tous vos partisans, tous ces bataillons "d'anti-tout ce que fait Sarko" n'ont-ils pas sauté sur l'occasion pour marquer leur désaveu dans les urnes, après avoir mené ces grèves et autres manifestations, expression massive du "peuple" au pouvoir en place ?<br /> La réponse est simple : vous n'êtes pas majoritaires, ni même soutenus par une majorité de Français car ceux-ci ne partagent pas - pour revenir à l'école - votre refus de toute évolution du système.... <br /> Une corporation accrochée à ses privilèges - des moyens, des moyens ! donc des impôts, des impôts ! - ne se confond pas au peuple. <br /> Tant mieux.
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J
Tirer un profil sociologique, politique, ou autre, ... à partir des résultats des élections européennes n'a aucun sens: aucune signification statistique dans la mesure où on ne sait pas si les votants sont représentatifs de la société.<br /> <br /> En revanche, le taux d'abstention pose question. Mais les réponses, qui seront toutes aussi diverses que contradictoires, n'apporteront aucune piste sérieuses car fondées sur l'irrationnel partisan et non sur l'étude réelle du fonctionnemebnt démocratique en général.
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