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Journal d'école
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1 juillet 2009

Jusqu'où iront-ils ?

Alors que la nouvelle loi sur les bandes et l’intrusion dans les établissements scolaires n’est même pas encore adoptée – elle doit passer dans les jours qui viennent devant le Sénat – elle est déjà dépassée et les policiers, seuls inspirateurs des lois en la matière, poussent à aller plus loin. Suite à l’agression dont deux d’entre eux ont été victimes dans la nuit de lundi à mardi à Gagny – l’histoire ne dit pas s’ils étaient en contrôle de faciès – un de leur syndicat, Alliance, s’interroge « sur les sanctions qui doivent être réservées à ces délinquants » et suggère pour, défendre « les policiers, les gendarmes ou les enseignants (...) la mise en place de peines planchers ».

A force de rajouter des zéros aux amendes et des années de prison aux années de prison, on est arrivé aux limites d’une logique sécuritaire qui montre jusqu’à l’absurde, avec sa brutalité, toute son inefficacité. Dans ce domaine, les politiciens se sont mis au service de la police : puisque telle est la volonté des commissariats, gageons alors que, d’ici peu, les peines planchers puniront l’intrusion dans les établissements scolaires. Après quoi, il ne restera plus qu’à rétablir la peine de mort. Exagération ? Paranoïa ? Qui aurait pu imaginer, il y a encore quelques années, qu’on en arriverait à des lois aussi folles, aussi insensées, que celles dont discutent aujourd’hui les parlementaires (1)? Si le rétablissement de la peine de mort est pour l’instant rendu impossible par la règlementation européenne, il faut rappeler qu’une proposition de loi en sa faveur, déposée par plusieurs dizaines de parlementaires, sommeille dans un tiroir de l’Assemblée nationale. Une proposition de loi qui attend la première occasion pour en sortir.

(1) « Hystérie punitive » (Journal d’école¸10/06/2009)

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