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Journal d'école
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8 juillet 2009

Désobéisseurs : suite et pas fin

« (...) Que dire d’une Éducation nationale qui, au lieu de chercher en quoi elle peut permettre à chacun de ses membres d’apporter une contribution à l’œuvre commune préfère contrôler leur servilité ? Car, au fond, l’attitude d’Alain Refalo est bien celle d’un citoyen solidaire des ambitions de l’École de la République et qui veut prendre lucidement sa responsabilité dans la réussite de tous les élèves.

L’Éducation nationale peut décider de sanctionner les « désobéisseurs » : cela signifiera qu’elle a renoncé à les convaincre, ce qui n’est guère glorieux dans une démocratie. Elle peut sanctionner les « désobéisseurs » en croyant renforcer son autorité sur les maîtres : elle ne contribuera qu’à figer encore plus le système et à décourager toute dynamique pédagogique. Elle peut sanctionner les « désobéisseurs » pour l’exemple : elle encouragera, alors, les détournements clandestins des textes, programmes et réformes… Mais elle peut aussi s’honorer en faisant la part des choses entre des propos parfois excessifs, d’un côté, et des réflexions et des propositions qui méritent d’être respectés et évalués, de l’autre. Alain Refalo a déjà largement payé pour les premiers, on attend qu’il soit reconnu pour les secondes. »

Avec ce texte, destiné à être lu lors de la commission de discipline d’Alain Refalo, Philippe Meirieu prend la défense des désobéisseurs. Philippe Meirieu, on a toujours intérêt à le lire dans le texte...

Pour ce qui concerne Erwan Redon, la commission qui devait juger de son cas, a donné, hier, toute la mesure de sa grande confusion : le motif d’ « insuffisance professionnelle » qui lui était opposé, s’est transformé, au bout de quelques heures de discussion, en « faute professionnelle », ce qui n’a plus grand chose à voir. La décision est reportée à plus tard. Cette valse-hésitation n’a pas empêché Chatel de plastronner, ce matin sur France Inter dans le plus pur style Darcos, la correction verbale en moins : « Les programmes, ils sont nationaux, conçus dans l’intérêt général des enfants (...) Un enseignant, il doit faire obéir ses élèves (...) » (sic). C’est sans doute l’ancien représentant de chez l’Oréal qui s’exprimait.

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Commentaires
J
Je réagis à retard et n'ai lu qu'une partie du Monde, celle qu'on obtient avec les liens ci-dessous.<br /> <br /> Quelle est l'info qui laisse à penser que Meirieu soit une vipère?<br /> <br /> http://www.respire-asbl.be/Pour-une-tele-responsable-par<br /> <br /> http://www.lemonde.fr/politique/chat/2008/04/25/carte-scolaire-programmes-suppression-de-postes-quelle-education-pour-nos-enfants_1038713_823448_2.html<br />
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O
Lubin, vous avez bien lu ce que Meirieu a dit dans le Monde il y a deux soirs ? Soit vous en concluez qu'il est schizophrene, soit que c'est une vipere au double-langage comme Sarkozy pourrait à peine rêver de l'être, soit vous n'y voyez rien d'étrange et là, je vous le dis, vous êtes un fanatique de Meirieu. Dommage.
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M
"14 jours de salaire en moins pour Alain Refalo, 36 pour Bastien Cazals, une lutte "sans risque réel"..."<br /> <br /> Dans la mesure où cela fait des semaines qu'on nous promet qu'ils vont être chassés de leur poste, qu'on les mettra au pilori, etc.: il y a des effets désagréables,pour le moins, mais pas non plus de catastrophe absolue, bref, pas de martyre...<br /> Avec ce genre de remarques, ceux qui daubent sur le public en le comparant avec le privé vont encore avoir des munitions supplémentaires. Encore bravo et merci!
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L
14 jours de salaire en moins pour Alain Refalo, 36 pour Bastien Cazals, une lutte "sans risque réel"...
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M
Je ne suis pas de ceux qui réclament des sanctions exemplaires, au contraire. A vrai dire, je m'en contrefous. Mais les gars qui jouent au martyr à la petite semaine, sans risque réel, en passant leur temps à donner aux autres des leçons de morale, me gonflent profondément. D'autant qu'ils minent au jour le jour cette EN qu'ils prétendent défendre. Tu parles!
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