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Journal d'école
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2 décembre 2009

Le débat Besson "libère la parole"...

La scène se passe à Verdun, au cours d’un débat Besson sur l’identité nationale. Un maire s’exprime sur le sujet : « (...) Il est temps qu’on réagisse, parce qu’on va se faire bouffer (...) Y’en a déjà dix millions, dix millions que l’on paye à rien foutre (...) ». Libé a beau parler d’un « dérapage », en réalité ce n’en est pas un. Alors que le racisme ordinaire se répand sans modération sur le forum officiel du débat, Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, approuve : « On va libérer la parole » et Guaino salue l’initiative comme une « thérapie ». Pour rester dans le lexique médical, on attend pour bientôt la purge. Des propos qu’on voudrait croire inconscients mais qui sont en réalité lourds de sens. L’immigré, réduit à un corps étranger, est perçu comme une menace pour une identité nationale qu’on en vient à définir en termes de pureté.

Non, il ne s’agit pas de « dérapages » : le débat Besson joue sur les peurs, les fantasmes, il les encourage, leur donne une forme de légitimité, justifie l’injustifiable. Parce qu’elle fabrique de toutes pièces des frontières artificielles entre les hommes, l’idée nationale est consubstantielle au racisme.

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