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Journal d'école
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7 décembre 2009

Histoire au lycée : les apparentements terribles

De son côté, le CVUH réagit à l’annonce sur l’enseignement de l’histoire en lycée. Extraits :

« (...) Ce projet masque à peine la volonté du gouvernement de transformer l’enseignement de l’histoire en didactique d’un passé le plus récent possible, afin d’ôter la distance nécessaire à toute réflexion sur l’organisation du savoir historique où temps et espace sont étroitement mêlés. D’où une hémorragie à craindre dans le supérieur en termes d’effectifs et de vocations ! La condensation des programmes sur deux ans, entre la seconde et la première, qui résultera nécessairement d’une telle disparition, appelle également à la vigilance. Quels moments historiques, quelles aires culturelles sortiront rescapés d’une telle compression ? Dans le contexte d’instrumentalisation politique du passé que l’on connaît actuellement, de quelles garanties dispose-t-on pour qu’une telle simplification ne vienne pas couronner les tentations de l’ethnocentrisme, du recours à l’émotion facile ou du devoir de mémoire téléguidé depuis le sommet de l’État ? Comment ne pas craindre que cette histoire, réduite à une peau de chagrin, ne fasse passer l’événementiel avant l’esprit critique ? (...) Privilégier les méthodes ? Mais la suppression des modules en classe de seconde contredit des décennies de modernisation et d’innovation pédagogiques. Elle rétablit une école d’un autre âge, celle du cours magistral, dans lequel le professeur, réinvesti d’une autorité patriarcale, délivre le savoir à des élèves collectivement infantilisés. »

Une réaction en demi-teinte et qu’il est préférable de lire intégralement pour se faire son point de vue. Il est clair que la virulence des réactions et la diversité de leur provenance ne manquent pas d’interroger et qu’on n’a pas toujours raison de hurler avec les loups, surtout lorsque les loups s’appellent Finkielkraut ou Jacques Myard, le très droitier député UMP, qui, dans un communiqué, appelle le Premier ministre et le ministre de l'Instruction publique (sic) à « revenir sur cette décision totalement inappropriée (...) Au moment où l'on constate qu'il est urgent de transmettre aux générations montantes les principes et les valeurs qui fondent le socle du vouloir vivre ensemble pour un projet commun national, écrit-il dans un communiqué, la suppression de l'histoire comme matière obligatoire est une faute! » (Vousnousils, 07/12/2009) Luc Chatel ne nous prépare-t-il pas des générations de mauvais Français ?

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Commentaires
T
que vous déploriez que l'histoire serve à inculquer l'identité nationale est compréhensible. C'est mettre l'enseignement au service de l'idéologie.<br /> <br /> Mais votre désir que cela serve juste à s'autoflageller, à fabriquer des nouvelles générations citoyennes du monde et gaucho-bisounours, convaincues que le monde est né avec elles et que les anciens étaient de sales fachos obtus, c'est aussi mettre l'enseignement au service de l'idéologie. C'est kif kif. Vous êtes le Jacques Myard de votre camp. point barre.
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