Violences, toujours...
Le plus inquiétant, dans la garde-à-vue de trois collégiennes et d’un collégien (le Monde, 09/02/2010): non seulement la chose a bien eu lieu mais on s’y habitue. Présentement, seul un syndicat d’enseignants (Unsa), s’est fendu d’un communiqué sur le sujet, du moins à ma connaissance. Des élèves de 14 ans se voient aujourd’hui appliquer des mesures qui étaient encore, il y a peu, réservées à de grands délinquants. Délinquants, qui, au passage, ont aujourd’hui la vie belle : la police étant principalement occupée à surveiller la population, le taux d’élucidation des crimes et délits est ridiculement bas. Avec pas moins de six policiers pour cueillir au saut du lit une jeune fille de 14 ans, il reste effectivement peu d’effectifs pour traquer le grand banditisme. Jean-Pierre Dubois, président de la LDH, citant Robert Badinter, parle de lepenisation des esprits et fait observer qu’une bonne partie du programme de Le Pen pour les présidentielles de 2002 est aujourd’hui passée au Journal Officiel (le Monde, 09/02/2010).
Violences à l’école, toujours : il y a peu, dans un collège que je connais – ce n’est pas celui où j’exerce – un prof a cru bon traiter ses élèves de 3e de « petites merdes », ajoutant que, de toutes façons, il n’avait rien à en cirer : il aura toujours ses vacances et son salaire à la fin du mois (texto).
Et pendant ce temps, nos bons esprits de gloser sans fin sur la violence des jeunes. Dans ce domaine, il semble bien que ce soient les adultes les plus atteints.