Prison, toujours

A l’époque de Staline, en URSS, lorsqu’un prisonnier du Goulag avait purgé sa peine, il n’était pas rare que l’administration lui signifie une prolongation de sa peine, comme ça, sans justification. En France, ça existe également depuis deux ans, avec la rétention de sûreté qui permet de garder un détenu en prison une fois la peine effectuée. Les parlementaires, jamais à court d’idées, surtout au moment des élections, viennent de voter une nouvelle loi permettant de réincarcérer un ancien délinquant au motif qu’il refuserait de se soigner. On n’est donc plus condamné en fonction d’un délit commis mais de la dangerosité supposée d’un individu…ou du contexte politique (Le Monde, 25/02/2010).

Depuis mon dernier message sur la mort d’un jeune dans un EPM à Orvault, les prisons ont fait deux nouvelles victimes : un homme de 23 ans qui se suicide à Rennes, un autre à Lyon. Cela ne semble guère poser de problèmes aux parlementaires incapables d’imaginer autre chose que rajouter des années de prison aux années de prison. Mais qui sont les malades mentaux ?