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Journal d'école
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1 mars 2010

Avis de tempête

Une lettre de cadrage en date du 25 février précise les modalités « d’accompagnement et de formation des enseignants stagiaires » pour la rentrée prochaine. C’est une façon de parler, puisque cette circulaire officialise définitivement toute possibilité de formation réelle. Les futurs profs devront se débrouiller comme ils le pourront mais les élèves également. Les détails de cette lettre sont donnés par Philippe Watrelot sur son blog, qui conclut : « les nouveaux enseignants qui arrivent sont donc une génération sacrifiée sur l’autel des économies budgétaires et à rebours des évolutions souhaitables de l’école et de la réforme du lycée. » L’expression « génération sacrifiée » s’applique bien évidemment aux élèves qui seront les victimes ultimes d’une politique menée depuis plusieurs années avec une obstination jamais démentie. Chatel, qui, un temps, donnait l’image d’un homme d’ouverture et de conciliation, montre en réalité la même brutalité, le même mépris que son prédécesseur dans la gestion des affaires. On n’oubliera pas que la suppression de la formation des profs a été décidée dans le secret le plus absolu, sans concertation avec les instances et les intermédiaires les plus légitimes. On n’oubliera pas non plus au point de départ, une campagne d’une rare violence menée contre la pédagogie dans un cénacle qui ne représentait que lui-même mais reprise et amplifiée par certains médias.

Dans un même ordre d’idées, Sylvain Grandserre publie une lettre ouverte au ministre : «  Monsieur le Ministre, arrêtez! Ne nous appliquez pas ces recettes libérales déjà si désastreuses en économie! Stoppez ces mesures qui nous font à la fois si mal... et si mal travailler! Si mal quand nous sommes discrédités, infantilisés, caporalisés, calomniés, livrés à nous-mêmes... et à la vindicte populaire! Et si mal travailler avec ces incessantes suppressions: classes, temps d'école, formation, crédits, emplois, carte scolaire et RASED. Parents, enseignants, élus, formateurs: nous sommes nombreux à vous dire que vous ne pourrez pas faire l'Éducation sans les éducateurs. Voici les vingt raisons de la colère et autant de solutions pour s'en sortir. C'est en votre pouvoir. Il n'y a même que cela qui le justifie. » Lettre qu’on peut commander aux éditions « Chronique sociale ».

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