Sarkozy chef de famille
Avec la dernière conférence de presse de Sarkozy, il n’aura pas fallu attendre longtemps pour voir confirmé que l’école est bien prise en otage par les considérations politiciennes. L’échec manifeste de la droite dans les domaines de l’éducation ou de la sécurité pousse à une surenchère toujours plus grossière. Rien de nouveau, dira-t-on, mais on a quand même relevé ça dans la bouche du président : «(…) les jeunes qui ne peuvent pas suivre une scolarité normale seront placés dans des établissements adaptés où ils ne perturberont plus la vie des autres et où ils feront l’objet d’un accompagnement spécifique (…) ». Un élève qui ne peut pas « suivre une scolarité normale » est nécessairement un élève perturbateur, qu’il convient d’écarter. Vieille rengaine de Sarkozy : l’échec scolaire est le premier pas dans la délinquance dont seul le « placement » peut prémunir. Sarkozy n’a pas l’air de savoir qu’en France, le choix d’un établissement est de la responsabilité des seuls parents et non du chef de l’état ou d’un parti politique. Du moins jusqu’à présent.