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Journal d'école
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1 avril 2010

Brevet

Avec la suppression du DNB, la presse tient son nouveau sujet d’actualité. Pour quelques jours seulement, bien évidemment. Après, on reviendra à la violence scolaire. On observe que les parlementaires à l’origine de l’idée semblent davantage préoccupés par le coût de l’examen que par sa pertinence. Il n’y a effectivement pas grand monde pour prendre au sérieux un examen qui remonte, dans sa forme actuelle, avec ses trois épreuves écrites, au milieu des années 80, voulu par Chevènement, qui souhaitait par là restaurer les saines traditions du bachotage. Les profs d’histoire-géo sont, pour ce qui les concerne, bien placés pour constater la futilité d’une épreuve centrée sur la répétition, les dates à mémoriser. Ce qui ne les empêche d’ailleurs pas, pour beaucoup d’entre eux, de faire porter leurs critiques sur les élèves plus que sur la nature de l’examen. Mais c’est une autre histoire. Dans la foulée, on a vu se développer dans les collèges la mode des « examens blancs » - une grosse perte de temps, qui intervient au moins deux fois dans l’année pour faire sérieux - surtout destinés à en mettre plein la vue aux parents.

Au printemps dernier, on a raté une belle occasion de réformer l’examen en profondeur, en lui adjoignant une caricature d’évaluation par compétences, sous forme d’un questionnaire insipide et irréaliste, alors qu’il aurait été tellement préférable de remplacer les épreuves traditionnelles par une véritable prise en compte des compétences tout au long du collège, ce qui, d’ailleurs, découlait en toute logique de la loi d’orientation. Mais le ministre qui s‘attaquera à la forte symbolique d’un examen écrit n’est pas encore né.

Cette initiative parlementaire a bien sûr été accompagnée dans une large partie de la presse et sur le net par la litanie convenue sur la baisse de niveau, l’école où l’on n’apprend plus rien, le grand-père qui avec son certif, en savait bien plus qu’un bachelier d’aujourd’hui etc etc. Amusant aussi de voir nombre de journalistes évoquer le rapport des parlementaires « sur le BEPC », un BEPC qui, pourtant, n’existe plus depuis bientôt une trentaine d’années.

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Commentaires
T
Ben nous au moins en élémentaire, on touche des primes de 400 € pour faire passer (en une demie-journée) et surtout remonter des évaluations (de merde) aux ce1 et aux cm2 !<br /> <br /> Prenez-en de la graine !<br /> <br /> Note, nous n'avions RIEN demandé !!!<br /> <br /> Théo
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L
Pour ce qui me concerne, cela fait déjà plusieurs années que j'ai réussi à me faire décharger par mon chef d'établissement des classes de 3e et surtout du brevet qui va avec. Rassurez-vous : une majorité de mes collègues ne trouve rien à redire à cet examen !<br /> On peut quand même rêver d'une école fondée sur d'autres "arbres" et d'autres "branches" que le DNB. Un rêve sans doute...
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R
Attention, Lubin ! Vous vous acharnez à arracher les dernières racines qui fondent l'arbre et la branche sur laquelle vous êtes assis, qui justifient votre statut.<br /> <br /> Quand on aura supprimé tout jalon, tout examen, qu'il n'y aura plus que des compétences scientologiques du genre "être citoyen", "B2i" ou "travailler en équipe" (sic), "prendre des initiatives", vous serez vous-même managé selon ces mêmes "compétences" sorties du crâne d'un DRH à la con. Les chefs d'établissement vont être formés à cette sous-culture marketing et vous êtes le premier produit jetable qu'on vise à gérer de façon "moderne".<br /> <br /> Autrement dit, vous serez flexible et licenciable à merci. Licenciement minut-maid, avec le haut-parleur. Faudra pas venir pleurer au con ce jour-là.
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