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Journal d'école
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8 avril 2010

Et maintenant ?

« (…) Nous devons d’urgence repenser à nouveau nos modes d’action pour être à la hauteur du terrible défi que nous a lancé ce gouvernement. Le ministère exige une soumission inconditionnelle des personnels pour qu’ils obéissent et appliquent sans discuter les réformes. Là est le curseur qui permet de mesurer le niveau de résistance ou de résignation de la profession. Allons-nous continuer à manifester et à faire grève contre ces réformes et une fois revenus dans nos classes, les mettre en pratique bien sagement ? Faut-il rappeler aux syndicats qu’un fonctionnaire est doué de raison et de conscience ? Lorsqu’il nous est demandé d’être complices de réformes aussi néfastes et destructrices, notre seul devoir est de refuser collectivement de s’y soumettre. Ce n’est pas seulement une question d’honneur, mais de responsabilité et d’efficacité (…) ».

Dans une tribune à Libé (07/04/2010), Alain Refalo pose à nouveau la question de la désobéissance et, plus largement, de la pertinence des modes d’action traditionnels dans l’Education nationale. Une analyse à mettre en relation avec les états généraux sur la violence à l’école dont la conclusion ne peut que renforcer les convictions de ceux qui dénoncent l’autisme du ministre. Alors que, chose rarissime en la matière, pratiquement tous les professionnels présents étaient unanimes sur le sujet, en appelant à la formation, à la constitution d’équipes pédagogiques stables, à une remise en cause des rythmes scolaires, plutôt qu’aux sempiternelles annonces sur la vidéosurveillance ou la tolérance zéro, le ministre, en réponse, s’est enfermé dans son obstination puérile, osant même la promesse d’une formation des profs pour gérer les conflits alors qu’à partir de septembre prochain ces derniers ne recevront plus aucune formation dans quelque domaine que ce soit. Bref, la même brutalité, la même arrogance, le même mépris des partenaires qu’avec Darcos ou Robien ses prédécesseurs de triste mémoire. Affligeant. Alors on se lasse d’avoir à attendre une nouvelle fois les échéances électorales, sans garantie, d’ailleurs, du résultat, ou bien on se dit que face à un pouvoir politique qui n’entend ni n’écoute personne, la démarche des instits désobéisseurs est peut-être un moyen de faire bouger les choses.

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Commentaires
L
Non seulement, le statut de la fonction publique n'impose aucune "soumission aux règles édictées par la hiérarchie", mais la loi d'orientation votée par le parlement a adopté le principe de la liberté pédagogique, même si, là-dessus, les pratiques et la culture EN freinent des quatre fers. Que ce soit sur la question de l'évaluation de la formation des profs, des rythmes scolaires, les critiques sont aujourd'hui à, peu près unanimes pour dénoncer la politique imposée de force par Darcos. Le ministère a déjà dû reculer sur la semaine de quatre jours. Les désobéisseurs ne font guère qu'anticiper la suite.
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R
Sans soutenir l'idéologie de Refalo, cette rhétorique moisie de l'obésissance me dégoûte.<br /> <br /> Nous ne sommes pas dans l'Armée, et même dans celle-ci, les libertés syndicales commencent à se revendiquer. J'ai, à ce propos, apporté mon soutien au gendarme Matelly que le Roitelet à Talonnettes a évincé.
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T
Je viens de lire le papier de Refalo. <br /> Sait-il que la règle du fonctionnariat implique la soumission aux règles édictées par la hiérarchie ? Imaginons les pompiers ou la police résistant aux instructions parce que celles ci ne leur plairaient pas... On pourrait souhaiter que notre ami soit prioritairement concerné par le défaut de ces services publics si d'aventure ce genre d'aberration apparaissait dans notre pays.<br /> Oui la grève ne fonctionne plus. <br /> Tout simplement parce qu'à présent on ne paie plus les jours chômés. Le risque est donc grand de voir ses revenus baisser, ce qui rend les fervents de la grève plus rares. C'est basique.<br /> J'y vois d'ailleurs une vertu intéressante : quand la conséquence des actes est réelle, le fonctionnaire devient rationnel. Il en sera de même pour les résistants. Attendons la mise à pied sinon la révocation. Refalo sera ravi car cela le rapprochera de Gandhi ou de Tolstoï mais nous verrons très vite toutes ces postures faiblir.
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T
Chers amis,<br /> <br /> Je viens comme tout enseignant de recevoir des tas de manuels spécimens pour ma classe de ce2.<br /> <br /> Aucun n'est signé du célèbre chercheur Bentolila. Deux ans après seulement les nouveaux programmes de 2008.<br /> <br /> Étonnant, non ?
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T
Au moins pourrait-on modestement commencer par le respect des rythmes des enfants et des adolescents !<br /> Et respecter du même coup celui des adultes par la même occasion.<br /> <br /> Ce serait un début du respect des être humains.<br /> <br /> Ce qui changerai déjà bien des choses ...
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