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Journal d'école
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16 juin 2010

Dogmatisme

Allongement du temps de travail pour les uns, suppression des allocations en cas d’absentéisme pour les autres. En dehors du fait que ces mesures ciblent à la fois les profs, les élèves et leurs parents, elles illustrent un mode de gouvernement marqué par l’idéologie et le dogmatisme. Pas davantage que le report de l’âge de la retraite ou le relèvement des cotisations ne permet de garantir le système de retraite, les sanctions financières contre les parents ne seront d’aucun effet contre l’absentéisme ou l’échec scolaire. Il est même à parier, comme le montre le contre-exemple britannique, que la répression irréfléchie contre les parents, jointe à une politique éducative incohérente ne fait que renforcer le rejet de l’école chez des élèves qui n’y sont déjà que trop portés.

Idéologie et dogmatisme, donc, pour un gouvernement dépassé par les problèmes et dont les préoccupations à court terme sont exclusivement électoralistes. La suppression des allocs est contre-productive ? Oui, mais elle fait plaisir au militant de base ou à l’électeur, du moins à ceux qui ne sont pas directement concernés par le problème et dont les connaissances en matière éducative sont caricaturales. Les études, les analyses, les enquêtes sur le décrochage scolaire ne manquent pourtant pas, qui toutes repoussent les solutions simplistes mais politiquement connotées : pour leurs promoteurs, l’échec scolaire résulte exclusivement de la mauvaise volonté des élèves ou de l’indifférence des familles. Seules les menaces sont susceptibles de remettre les parents défaillants dans le droit chemin. Infantilisation des parents, mépris des acteurs, des partenaires sur le terrain, récusation de l’expertise, que peut-on réellement construire sur de telles bases ? Il n’est même pas certain que cela permette de remporter des élections.

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Commentaires
T
Je ne comprends rien, expliquez-moi :<br /> au second tour, vous ne vouliez pas de Ségolène, et donc, vous avez élu Sarko ?<br /> <br /> <br /> Théo
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L
Pour ce qui est de S. Royal, Rodolphe lit Journal d'école depuis suffisamment longtemps pour savoir tout le mal que j'en pense. Les autres pourront se reporter aux posts remontant à la campagne électorale de 2007. Chevènement faisait alors partie de ses premiers conseillers...
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R
Vous connaissez la réponse : non.<br /> <br /> Ils mèneraient tous exactement la même politique décidée de longue date à travers le processus de Lisbonne, et vous le savez très bien. Cela aurait sûrement été pire avec S. Royal (rappelez-vous une certaine cassette clandestine).<br /> <br /> L'alternative à cette politique ? Retrouver pleinement notre souveraineté nationale et cesser de se faire dicter nos lois par l'eurocratie, le FMI et la banque mondiale.<br /> <br /> Ah mais voilà, j'ai prononcé le mot "national" : je suis donc un fasciste pour Lubin, fermez le ban.<br /> <br /> Lubin, vous chérissez les causes des effets que vous déplorez. Je vous retiens votre ignoble article soutenant la FNAC contre le drapeau français.
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T
Finalement, je veux bien croire que le vote de mai 2007 ne fut qu'un vote de charme.<br /> <br /> Il est bien évident que le charme est important, en matière de publicité et de séduction facile surtout à la télé, pourquoi pas ?<br /> <br /> Les idées un peu trop faciles d'un jeune loup aux dents rayant le parquet, en un mot d'un NUL PRÉTENTIEUX et AMBITIEUX, bien enrobé et mâtiné de démagogie, sans programme crédible, sans préoccupation autre que sa propre réussite et celle de ses amis, auraient dû vous alerter.<br /> <br /> Vous n'avez pas été politiquement à la hauteur, désolé !<br /> <br /> Par absence de formation historienne ?<br /> <br /> Lisez donc "Journal d'École", vous vous endormirez moins niais !<br /> <br /> Bien cordialement,<br /> <br /> Théo
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T
1) Fallait pas l'inviter en mai 2007<br /> 2) On voit bien les résultats actuellement d'une politique de droite qui croyait pouvoir imposer des réformes qui ne sont en fait que des mesures régressives successives.<br /> En effet, quelque soit le thème abordé (absentéisme, rythmes scolaires, scores faibles aux enquêtes internationales), on voit bien même sans être grand historien que la gauche s'était investie depuis le début de ces problèmes et proposait des solutions mûrement réfléchies de progrès aujourd'hui bien consciencieusement cassées par la droite.<br /> <br /> Par idéologie ou par incompétence, je ne sais pas, mais aujourd'hui on constate les résultats qui étaient bien prévus, et ce n'est pas fini.<br /> <br /> C'est dramatique et lamentable.<br /> <br /> Théo
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