Morano, encore
Dans le cadre de la dernière assemblée générale de l’UNAF le 19 juin dernier, Morano, secrétaire d’état à la famille, s’est montrée à la hauteur de sa réputation. Dans un discours de café du commerce, évoquant les élèves décrocheurs, elle a précisé : « ces jeunes-là sont des clients à la prédélinquance, à la délinquance des mineurs » (Vousnousils, 19/06/2010). C’est une lourde tendance depuis quelques années, et qui s’est renforcée ces derniers mois, que d’assimiler échec scolaire et délinquance mais dans le contexte actuel de délinquance gouvernementale, ce rapprochement prend toute sa saveur. Pour Morano, une des solutions consiste à multiplier les internats dits « d’excellence ». Les élèves aujourd’hui scolarisés dans ce qui ressemble surtout à un ruineux et inutile gadget, ainsi que leurs parents, apprécieront le rapprochement avec la délinquance. Morano, plus umpiste que jamais, en a également profité pour vanter les bienfaits d’un « fichier des décrocheurs » récemment mis en place (voir l’analyse de la Ligue des droits de l’homme – Toulon), qui rapproche encore un peu plus le suivi scolaire des élèves de leur surveillance policière.
Avec la diminution des moyens pour l’école, c’est même là la seule pensée directrice du gouvernement en matière éducative.