Le ministre communique
« Les élèves doivent-ils se lever lorsque le professeur rentre en classe ? ». A une question de cette importance, on s’étonne que le Figaro n’ait pas cru bon commander un sondage d’opinion. Le porte-parole du gouvernement, ministre de l’Education nationale à ses moments perdus, lui, ne craint pas de communiquer sur un sujet qui revient sur le tapis tous les ans à pareille époque sans paraître lasser... Un sujet quand même moins risqué que la disparition de la formation des profs, les suppressions de postes, les conditions de travail toujours plus difficiles pour les enseignants comme pour les élèves, la remise en cause de l’éducation prioritaire, etc, toutes choses sans doute jugées trop difficiles pour le commun des mortels.
A un ministre tellement préoccupé par le respect dû aux enseignants, personne n’aura l’insolence de reprocher le souverain mépris qu’il leur témoigne dans la conduite des questions éducatives, ignorant superbement leur point de vue, ni même, avec la réforme des retraites, de vouloir les faire travailler davantage tout en les payant moins. L'exigence du respect, c’est uniquement pour les élèves.
En cette veille de rentrée, je fais remonter sur Journal d’école un post qui s’y trouve depuis le 16 juillet, touchant aux Etablissements de réinsertion scolaire (ERS), une inquiétante régression qui renvoie à quelque chose comme les maisons de correction, que le gouvernement cherche à mettre en place, à vrai dire sans beaucoup de réactions à ce jour. Justement, le ministre communique très fort sur le sujet…