Shoah
De cet épisode finalement assez confus qui a vu une enseignante d’histoire suspendue pour son approche de la Shoah réputée très personnelle, je retiens surtout le rôle joué par l’inspection générale, notamment lors de l’entretien après lequel l’enseignante s’est vu reprocher d’avoir utilisé 14 fois le terme de Shoah, contre 2 fois seulement celui de génocide, paraît-il « plus neutre ». Un procédé digne de l’Inquisition et qui invalide tout le reste, car si la prof a commis une faute professionnelle, ce n’est pas avec ce type d’argument qu’il faut le lui signifier.
Mais après tout, pourquoi l’enseignante n’en référerait-elle pas à Sarkozy en personne, qui, il n’y a pas si longtemps, n’avait pas de mots assez forts pour dénoncer la très grande ignorance des lycéens dont un sur deux, affirmait-il, ne connaissait pas la Shoah ? Un reproche qu’on pourrait difficilement adresser aux lycéens de Nancy. (Journal d’école, 29/02/2008)