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Journal d'école
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13 novembre 2010

Ecole : une gauche très à droite

« Sanctuariser» les établissements scolaires menacés par « la crise de l’autorité parentale » et « la montée du communautarisme »,  privilégier « les savoirs fondamentaux (…), le lire-écrire-compter », « promouvoir le travail, le mérite et l’effort », « rétablir l’autorité des enseignants », il ne s’agit pas là du programme éducatif de l’UMP pour 2012 ou du dernier discours de Sarkozy - ou du moins pas seulement - mais également des vues sur l’école de plusieurs secrétaires nationaux du PS, à la suite de Mehdi Ouraoui, telles qu’on peut les découvrir dans la presse (Libé, 12/11/2010).

Rien sur la pédagogie et les moyens d’apprendre, rien sur les contenus et les programmes scolaires, rien sur la formation des enseignants et une redéfinition de leur rôle, rien sur le collège, maillon faible du système éducatif, rien sur les rythmes scolaires, mais à la place, Ouraoui déroule un chapelet de banalités, de fausses évidences, transpirant la nostalgie de l’école du passé, d’une république qui ne peut être que la Troisième, pourtant la plus inégalitaire qui fut en matière éducative. On ne voit pas en quoi le projet défendu par les auteurs de cette tribune se différencie de la politique menée ces dernières années par Darcos et consorts.

Une tribune affligeante mais pas vraiment surprenante, qui vient nous rappeler que sur l’éducation, toute une partie de la gauche, forte en gueule sur la défense de la république et de la laïcité, se retrouve en phase avec la droite la plus libérale. 

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Commentaires
T
Face au désarroi des enseignants, il est proposé un groupe de travail et une étude auprès du CNAM dont je vous reparlerai ...<br /> <br /> Le compte rendu concernant la concertation sur les rythmes scolaires n'est prévu que pour juin 2011 ...<br /> Les décisions qui en découleront ? On tourne en rond pour l'instant. C'était prévisible, non ? Quoi de neuf en juin 2011, nous verrons bien ...<br /> <br /> Quant à la formation de nos futurs collègues, c'est tout simplement le plus gros scandale actuellement depuis 100 ans qui est en train de passer inaperçu.<br /> <br /> C'est bien ce que je dis toujours : les enseignants = tout le monde méprise, rejette et s'en fout !<br /> <br /> Y a du boulot !<br /> <br /> Bien amicalement,<br /> <br /> Théo
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L
Je ne connais pas le fonctionnement d'un parti politique mais j'imagine que lorsque des secrétaires nationaux s'expriment, c'est qu'ils sont autorisés à le faire. Ceci étant dit, un projet éducatif nouveau et réellement alternatif serait la bonne surprise de la campagne électorale. On peut toujours rêver...<br /> @Meles<br /> Il n'est nul besoin d'autonomie des établissements pour arriver à la "caporalisation" des enseignants. Il n’est qu’à voir avec quelle facilité nombre d’entre eux se sont soumis ces dernières années au ministre de tutelle. Qu’ont-ils fait de leur liberté ?
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M
... vous lisez de manière sélective, Lubin. Dans l'article en question, il est bien question, par exemple des rythmes scolaires, avec la semaine de quatre jours, qui est critiquée, de même que la politique éducative globale du gouvernement. <br /> A part ça, ce - court, ceci explique sans doute cela... - article ne mange effectivement pas de pain, mais est plutôt moins idiot que ce qu'écrivent en général les dirigeants du PS (qui n'ont décidément pas leur pareil pour désespérer une des bases de leur électorat) ces temps-ci. Je suis désolé que vous n'y retrouviez pas l'expression de vos propres obsessions, mais je voudrais finir par une remarque sur la "redéfinition" du service des étudiants que vous appelez de vos vœux. Elle impliquerait forcément l'abrogation des statuts de 1950, qui protègent encore - un peu - les enseignants, et il faut être aveugle (ou masochiste, ou sympathisant du SGEN, ce qui est peu ou prou la même chose) pour ne pas voir à quel point, dans le contexte actuel, la fin de ces statuts serait une catastrophe. Car elle y irait de pair avec une tendance lourde à la <br /> caporalisation et à l'avènement de petits potentats locaux. On en reparlera le jour où, votre service "redéfini" vous entrerez en bisbille avec le principal-manager parce que vous <br /> ne partagerez pas le même "projet pédagogique".
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C
Entièrement d'accord!<br /> Cette tribune était d'un presque vide affligeznt mais dans le "presque" il y avait en plus tout ce que souhaite l'UMP et les Brighelli réunis!<br /> Néanmoins ces deux auteurs ne reflêtent pas la position du PS<br /> Chris<br /> www.profencampagne.com
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