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Journal d'école
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21 novembre 2010

ERS : la citoyenneté mène à tout

Des profs exerçant leur droit de retrait, des insultes entre élèves, des parents retirant massivement leurs enfants du collège et, pour couronner le tout, une visite de Gollnisch venu souffler sur les braises du racisme. A Craon, comme sans doute ailleurs, la « réinsertion scolaire » version Chatel-Sarkozy montre toute son efficacité et la pertinence des analyses qui ont présidé à son installation.

Une mention toute spéciale sera adressée au principal du collège qui voit dans cette triste pantalonnade « un bel exemple de tolérance et d’éducation à la citoyenneté » (sic). Si, après tous ses efforts, le principal ne se voit pas récompensé par les palmes académiques, c’est à désespérer de l’éducation civique…

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Commentaires
J
C'est entendu. Un blog laisse toute la place à l'expression subjective, c'est son rôle.<br /> Mais outre le manque de mobilisation de la profession que vous regrettez, ne peut-on pas également - et sans parti pris aucun - s'étonner que les medias (au nom du droit à une information objective) dans le cas de l'ERS de Craon n'aient pas commenté et dénoncé pareillement les violences physiques et les insultes racistes et autres zoomorphismes tels que ceux décrits et entendus par le coordinateur même de l’ERS de Craon et confiés à l'AFP le 17/11/10 : "j'ai entendu personnellement des "sales Arabes", "sales nègres" et vu des mimiques de singes. Ça n'excuse pas ce qui s'est passé, mais cela l'explique. Nos élèves seraient en droit de porter plainte pour injures racistes".<br /> On ne peut qu'y souscrire et rappeler qu'au regard des recommandations ministérielles de 2006 la seule réponse institutionnelle eut été de signaler ces faits au procureur de la République(*). L'ont-ils été ?<br /> <br /> S'il faut prôner l'apaisement, il faut surtout rappeler qu'au centre de ce tapage médiatico-politique, on oublie encore et toujours les premiers concernés que sont les enfants qui ont encore outre le droit à l'erreur, le droit à recevoir une instruction et une éducation dans un cadre libéré des urgences du monde. Mais pour encore combien de temps ?<br /> <br /> En 1997, dans un ouvrage relatif à la violence à l'école un sociologue (B. CHARLOT) s'interrogeait : "peut-on se socialiser (...) dans une société où l'exclusion de l'autre n'est plus un tabou mais l'enjeu d'un débat social" ?<br /> <br /> <br /> (*)Voir le guide intitulé "Faits ou situations d’insécurité dans les établissements scolaires<br /> ou à leurs abords" où il est inscrit page 21 qu'"il est à noter que les insultes à caractère raciste et antisémites doivent faire systématiquement l’objet d’un signalement au procureur de la République".
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L
@ JK<br /> Merci pour votre intervention. Il est vrai que je ne suis pas sur le terrain et que les détails sur l'ERS de Craon ne me sont connus que par les medias. Ceci étant dit, je n'ai jamais prétendu me substituer aux journalistes ; mon blog est celui d'un simple prof de collège qui réfléchit - un peu - à son métier et à quelques questions de société. L'objectivité passe toujours après mon sentiment personnel. C'est tout dire... Sur cette question des ERS, je persiste à penser que la profession, très majoritairement, ne s'est pas mobilisée comme il aurait fallu.
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J
M. LUBIN, si je partage souvent votre vision des choses dans votre blog, je cois qu'il ne faut se souvenir qu'il existe un décalage (parfois abyssal) entre la réalité vécue par les acteurs d'un conflit et le discours médiatique construit sur ce même conflit. A propos de l'ERS de Craon vous ne commentez que ce que les médias donne à voir. Les médias ont un discours à vendre alors que les acteurs réels ont un discours à dire !!! CE n'est pas la même finalité.
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M
le “devoir de réserve” ne figure pas dans le statut général des fonctionnaires<br /> <br /> http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3249
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M
Non, il ne pouvait pas. Il pouvait la fermer, je vous l'accorde. Mais critiquer, certainement pas. On appelle ça le devoir de réserve. Quant à savoir si il pouvait - ou non - en accepter l'ouverture, je maintiens mon avis qu'il n'avait pas la possibilité de refuser. A mon avis, il n'y a même pas eu de "négociation" possible. Sinon, on lui aurait donné un adjoint quand même à ce pauvre homme.. <br /> <br /> Vous avez la dent dure et c'est pour ça que je vous suis. Bonne soirée, <br /> Mathieu.
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