Voile à l'école : les habits neufs du racisme
L’honneur national est sauf et la mémoire de Charles Martel ne saurait être impunément bafouée : une enseignante de Toulouse qui avait eu cette prétention inouïe de se présenter voilée en classe, a finalement été exclue pour atteinte au principe de la très sainte laïcité. Avec la bénédiction des syndicats et de la plupart des enseignants d’après ce que l’on a cru comprendre (Libé Toulouse, 26/11/2010).
Des enseignant(e)s incompétent(e)s, ignares, démolisseurs d’élèves, rien à redire. Ils progressent d’échelon en échelon tout au long de leur carrière, accèdent sans trop de mal à la hors-classe et peuvent même être récompensés par les palmes académiques lors de leur départ en retraite pour leurs bons (peut-être) et loyaux (plus sûrement) services à l’Education nationale. Une seule exigence : rien sur la tête. Savoir ce qu’il y a dans la tête ne fait pas partie des obligations contractuelles.
Comme c’est devenu la règle, le licenciement brutal de cette enseignante s’accompagne d’un flot de commentaires sectaires et haineux (voir par exemple, ceux laissés sur Libé Toulouse) qui montrent qu’aujourd’hui, lorsque l’on ne veut pas se montrer raciste, il suffit de s’afficher comme défenseur intransigeant de la laïcité.