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Journal d'école
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23 janvier 2011

Au rythme du ministre

Ce n’est bien sûr qu’une rumeur : depuis quelques jours,  on entend dire, ici et là, que le ministre de l’EN annoncerait au printemps prochain des décisions sur les rythmes scolaires, tout spécialement la réduction des vacances d’été à six semaines, à partir de 2013-2014.  Chatel, qui ne nous avait pas habitués à tant d’audace, surprend, même si l’échéance envisagée conduit à en relativiser la portée.

La question des rythmes scolaires ne se ramène pourtant pas aux seuls congés d’été mais doit prendre en compte bien d’autres paramètres, par exemple sur la semaine ou, surtout, la journée de classe qui s’appuie dans le secondaire sur un dogme jusque-là intouchable : une classe, un prof, une matière, une heure de cours. Toutes choses sur lesquelles la politique du ministre, véritable chargé de communication englué dans des annonces incessantes qui font en réalité l’objet d’une traduction homéopathique – par exemple, aujourd’hui encore, il paraît que tous les enfants de 3 ans apprendront l’anglais – a montré, avec sa vanité,  toutes ses limites.

Dans ces conditions, pourquoi donc cette fuite habilement susurrée sur les vacances d’été ?  Seul un mauvais esprit comme le mien peut y voir comme une manœuvre, un calcul bassement politique : en repoussant les choix décisifs à 2013-2014, Chatel se décharge ainsi à bon compte sur son successeur de leur application et de la vive opposition qu’ils ne manqueront pas de susciter. Accessoirement, son parti politique pourra se prévaloir d’une volonté réformatrice mise à mal par tous les conservatismes, professionnels, syndicaux ou politiques.

Ainsi, une décision aussi importante se ramènerait à quelque chose de mesquin et de machiavélique. Mesquin et machiavélique, le ministre ?

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Commentaires
T
Il faut encore être bravement naïf ou totalement dénué d'esprit ou de bon sens pour accepter qu'un petit garçon ou une petite fille de 4 ans fréquentant l'école maternelle a en perspective en se levant le matin aux aurores la même journée officielle, aussi longue et contraignante que celle d'un élève de CM2 ou de Première !<br /> <br /> Puisque Monsieur le Président de notre République a été élu par 53% d'entre nous en grande partie sur son efficacité auto proclamée et son fameux sens du "pragmatisme" auto-revendiqué, je vous laisse réfléchir là-dessus.<br /> <br /> Bonne nuit !
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T
Quant aux rythmes scolaires en France, on ne peut pas ne pas envisager un grand coup de pied dans une fourmilière de merde ! (pardon pour les fourmis, beaucoup mieux organisées).<br /> Même si, calendrier programmé oblige, ce ne sera effectivement pas avant 2013.<br /> Sauf que d'ici là, les rythmes hebdomadaires peuvent encore être changés. Après les conneries mégalomaniaques de Darcos supprimant sans consultation le samedi matin et renvoyant aux collectivités locales et aux conseils d'écoles la responsabilité du temps d'aide personnalisée.<br /> Finalement, Chatel s'accordant toute une année sans inviter les représentants de la profession enseignante au conseil décisionnel, ben on se demande bien ce qu'il en a à faire, des rythmes scolaires, cet abruti !
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R
Bien au contraire, le SNALC est le seul syndicat non vendu au système, qui n'a pas signé les "préalables" aux "négociations".<br /> <br /> En plus, on peut être au SNALC et défendre lesdroits des élèves. Si, si. Je l'ai fait en p 13. Cela vous étonne-t-il ?<br /> http://snalc.org/publications/quinzaine/QU1329.pdf
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L
La sensibilité pédagogique de Copé ne m'a jamais sauté aux yeux. Pour ce qui est du "projet néolibéral", il faut bien constater qu'il est à l'œuvre depuis plusieurs années avec la complaisance ou la complicité de la mouvance anti-pédagogique. Au moment des échéances, il faudra bien assumer tout cela.
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R
"la journée de classe qui s’appuie dans le secondaire sur un dogme jusque-là intouchable : une classe, un prof, une matière, une heure de cours. "<br /> <br /> Si je comprends bien, vous êtes pour la bivalence des enseignants et les tambouilles pseudo-"citoyennes" où l'on parle de tout surtout de ce que l'on ignore, pour une autre organisation "môôôdèèèrneuuuhe" qui permettrait de réduire les postes au maximum, par exemple en remplaçant les profs par des ordinateurs (ils en rêvent...), etc. ?<br /> <br /> Je pense qu'il va falloir qu'un jour - pour que tout soit clair - que M. Meirieu et vous-même vous fassiez embaucher par Jean-François Copé pour écrire son projet néolibéral.
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