Débat détourné

L’amalgame entre faits divers et faits de sociétés, l’école connaît, ainsi que l’instrumentalisation des premiers. Avec comme corollaires que, par exemple, un politicien en campagne électorale préférera s’engager sur la sanctuarisation des établissements scolaires plutôt que sur la formation des enseignants, les programmes ou la pédagogie, sujets qui conditionnent pourtant l’avenir des élèves bien davantage que la vidéosurveillance.

Avec l’affaire Strauss-Kahn, la confusion entre sphère publique et sphère privée est poussée à l’extrême avec des retombées qui peuvent s’avérer désastreuses : que des faits - pour l'instant non confirmés - qui ressortent du domaine privé, puissent avoir de telles répercussions politiques et une influence disproportionnée sur la vie de 65 millions d'habitants, devrait conduire à s'interroger sur la validité de nos institutions, dénaturées par la personnalisation du pouvoir au détriment du véritable débat politique.

Des événements d’aujourd’hui, Le Pen, en développant sa rhétorique populiste sur le thème des « tous pourris », saura tirer le plus grand profit. Et c’est bien ce déséquilibre entre les faiblesses réelles ou supposées d’un seul homme et leurs conséquences potentielles – l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir - qui fait problème.

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Comments

[Théo]

Marine Le Pen c'est 0 % d'humanité.
Car avec elle tout est trop simple !
L'humanité, c'est compliqué !
La société, c'est beaucoup plus complexe !