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18 avril 2013

République en souffrance

« Le 6 mai 2012, la France se prononce sur « le changement, maintenant ». La présidentielle tourne une longue page autoritaire, xénophobe et désastreuse au regard des droits, des libertés, du vivre ensemble. Mais la victoire de la gauche est courte et les défis sont redoutables. Au poids d’un héritage éthique sulfureux s’ajoute une conjoncture financière qui menace la démocratie et fragilise la construction européenne. A cela s’ajoute l’offensive des leaders de la « droite républicaine » qui, lorgnant trop souvent vers le Front national, assimilent les projets du gouvernement à un chaos social, voire à « l’anti-France » – qu’il s’agisse de la police et de l’ordre public, de la place des étrangers et de l’islam, du rôle de la justice et de la famille. Dans ce climat tendu, la Ligue des droits de l’Homme insiste sur la nécessaire revalorisation du débat public et de la représentation politique, sur l’amélioration citoyens/police, sur l’approfondissement de la démocratie. Autant de mesures constitutives d’un « changement maintenant » dont l’adoption ne doit pas être ajournée sous prétexte de difficultés économiques.

Or, les atermoiements du gouvernement, en particulier sur les terrains où la droite se montre la plus agressive, nourrissent impatiences, doutes et déceptions. Au vu des attentes et des urgences démocratiques et sociales, la République reste en souffrance.

Ni bilan ni anticipation, ce livre bienvenu revient sur quelques-uns des dossiers phares de la période, en restitue la trame pour en éclairer les contradictions et les issues possibles afin d’aider aux nécessaires mobilisations citoyennes. »

Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’Homme, présente en quelques lignes l’Etat des droits de l’homme 2013 en France ("La république en souffrance").

Aujourd’hui, si l’extrême-droite descend dans les rues et gangrène l’expression publique, c’est principalement parce que la gauche, depuis tant d’années, s’est montrée timorée sur les droits de l’homme, incapable de proposer, de défendre d’autres valeurs. Conséquence de cette pusillanimité, de ce « réalisme » à courte vue : la droite la plus dure est en train de gagner la bataille des idées, des idées qui sont des coups de poing.

 

B. Girard

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