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3 octobre 2013

Opinion publique

A les en croire, c’est comme si Le Pen était déjà présidente : le Point (« Le Pen au plus haut »), le Figaro (« Le Pen s’envole, Le Pen crève des plafonds de popularité ») ne cachent ni leur joie, ni leurs sentiments, ni leurs préférences : ils n’auront pas ménagé leurs efforts pour la cause de l’extrême-droite… même en manipulant les chiffres.

Car comme d’habitude en la matière, les chiffres d’un sondage valent davantage par les titres que la bonne presse veut bien leur donner que par leur signification réelle. Par exemple, dans ce sondage TNS à l’origine de l’enthousiasme des journaux de droite, Le Pen – malgré le battage et les faveurs médiatiques dont elle bénéficie à toute occasion - atteint tout juste dans l’opinion le niveau de Christine Lagarde (33% de sondés souhaitant lui voir jouer un rôle dans l’avenir), à peine plus que Martine Aubry (31%), deux politiciennes absentes des écrans depuis des lustres. De l’état de l’opinion à un moment donné, on aurait pu tout aussi bien titrer : « Aubry au plus haut, Aubry s’envole… » Si le Point ou le Figaro ont choisi de donner la vedette à Le Pen, c’est tout simplement qu’ils travaillent activement à la construction de sa carrière politique.

Il ne s’agit pas de nier la poussée de l’extrême-droite dans l’opinion publique, dans les comportements et les propos surtout, mais au risque de se répéter, on persiste à penser que cette évolution à terme mortifère tient bien plus à l’alignement d’une large partie de la classe politique sur les thématiques favorites du FN que des mérites ou du charisme de ses chefs. Avec, bien sûr, l’engagement indéfectible de nombreux médias.

Un point positif, néanmoins, dans ce sondage : la cote de popularité de Valls au PS est en baisse (- 6 points). C’est curieux, personne n’en parle.  

 

B. Girard

 

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