Brighelli : la boucle est bouclée
Dans le dernier post de son blog, Brighelli reprend à son compte in extenso, mots pour mots, le projet éducatif du FN, tel que l’avance le collectif Racine. Pas de surprise : cette tribune est dans la continuité de ce qu’a toujours soutenu son auteur. Si surprise il devait y avoir, ce serait plutôt dans les réactions que cette dernière prise de position semble susciter, un peu plus bruyantes que de coutume. Que Brighelli fasse le lit du FN, que ses conceptions brutalement réactionnaires conduisent à l’extrême-droite, c’est un sujet que j’ai eu maintes fois l’occasion d’aborder sur Journal d’école et depuis pas mal d’années. Aujourd’hui, l’indignation est un peu tardive et mal ciblée : ce n’est pas le virage inattendu vers le FN qu’il faut condamner mais bien comprendre que les représentations à l’œuvre dans cette pensée éducative sont l’essence même de l’extrême-droite. Et ceci, en dépit de l’aveuglement d’une certaine gauche, dite « républicaine » ou encore « laïque ». Après tout, c’est bien l’hebdomadaire Marianne qui a hébergé Brighelli pendant de longues années. On se souvient également des louanges à son adresse lues sur Libé…
Reste néanmoins la question de savoir quel est l’impact réel de Brighelli dans le monde enseignant. A écouter dans les salles de profs certains propos sur les élèves, sur le redoublement, l’autorité, la pédagogie etc, on se dit que l’écho n’est sûrement pas nul. Certes difficilement mesurable : un pourcentage de profs identique à celui des électeurs de Le Pen ?
Sur Rue89 : Quand l'école de la république fait le lit de l'extrême-droite
B. Girard