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11 janvier 2020

Comment saboter un mouvement social (suite)

11 janvier 2020 : rien de nouveau, rien d’inattendu. Dans sa tentative de saboter sa propre réforme des retraites, avec un amateurisme qui est décidément sa marque de fabrique (certains, pour faire savant, appellent ça le néolibéralisme…), le gouvernement peut compter sur quelques alliés qui sont descendus aujourd’hui dans la rue au côté des manifestants. Chemises jaunes (confirmant leur fonction première de milice supplétive), noires, brunes (à Nantes, présence notoire des identitaires de tout poil), les habituels nervis du samedi se sont défoulés pendant quelques heures avant de rentrer paisiblement à la maison. Leur indifférence aux questions sociales, leur volonté de cannibaliser un mouvement auquel ils sont totalement étrangers ne trompent pas grand monde (voir par exemple à Nancy,  la semaine dernière, leur exclusion de la manif syndicale.)

Pas grand monde, sauf, là encore, ce n’est pas nouveau, une large partie de la presse, locale et nationale, d'intellectuels auto-proclamés, de politiques, toutes tendances confondues, éblouis par le bruit produit par quelques individus, peu nombreux, irresponsables, qui se prennent pour des révolutionnaires, des rebelles,  alors qu’ils ne sont que des voyous. Sans oublier, non plus, ces journalistes à l'affût des dérapages policiers et qui en jouissent, quand ce n'est pas leur fond de commerce. Ainsi, cet après-midi, le journaliste d’un quotidien s’affichant de gauche, d’investigation, un quotidien que seuls ses lecteurs peuvent acheter, réussissait-il l’exploit de voir dans la manif parisienne « des milliers de gilets jaunes » main dans la main au côté des antifas… Ca ne s’invente pas. Ces mêmes journalistes qui encouragent par leur complaisance (ou leur aveuglement)  toutes les violences, tous les égarements, toutes les paranoïas : allumer un incendie contre la façade d’un immeuble d’habitation, et s’en applaudir, c’est vraiment un geste politique ou le signe d’un orgueil, d’une vanité d’individus aveuglés par leurs croyances au point de ne plus reconnaître aucune limite.

 

La France n’est certes pas une grande démocratie sociale mais avec des opposants de cet acabit, elle ne risque pas de le devenir. Ce n’est d’ailleurs pas leur objectif.

Retour sur ma note de blog d’il y a un mois : La violence n'est pas un mouvement social

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