L’éducation populaire à la remorque de la fierté nationale
Le 20 octobre dernier, plusieurs associations et mouvements dits « d’éducation populaire », répondant à l’invitation (à la convocation ?) de Blanquer et d’El Haïry, ont signé une déclaration d’intention affirmant leur volonté d’ « aider les populations à retrouver fierté dans la nation et confiance dans la république… »
Liste de ces associations : AFEV, ANIMAFAC, ANACEJ, ARTICLE1, CEMEA, CMJCF, PEP, Léo Lagrange, Ligue de l’Enseignement, Fédération du scoutisme français, UCPA, UFCF, Unis Cité, Zone d’expression prioritaire, Fédération des centres sociaux et culturels de France.
Plusieurs d’entre elles avaient déjà signé (04/06/2019) avec le gouvernement un accord de partenariat pour la mise en œuvre du SNU : AFEV, ANIMAFAC, CEMEA, PEP, Léo Lagrange, Ligue de l’enseignement, UCPA, Unis Cité.
En raccrochant l’éducation populaire à la remorque de la fierté nationale, ces mouvements s’inscrivent dans une tradition historique (celle de la Ligue de l’enseignement et des bataillons scolaires : « pour la patrie, par le livre et par l’épée ») à visée identitaire et militaire clairement affichée, remise au goût du jour depuis quelques années. Même si ces compromissions répétées peuvent aussi s’expliquer par des considérations bassement pécuniaires – conserver de généreuses subventions publiques – elles font incontestablement sens dans le contexte éducatif actuel. Leurs responsables devront en assumer les conséquences.