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Journal d'école
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26 janvier 2022

Ayada : l’éducation morale et civique revue par l’extrême-droite

Capture 26012022 « Qu’un sang impur abreuve nos sillons… » : des écolier.es de 6 ans aux lycéen.nes de 15-16 ans en uniforme, au garde-à-vous devant le drapeau, l’éducation dite morale et civique a toujours été marquée par une forte dimension identitaire, tendance qui s’est renforcée ces dernières années, singulièrement depuis les attentats de 2015, présentés comme le signe d’une défaillance de valeurs intégratrices béatement attribuées au système éducatif français. Couplée aux injonctions commémoratives et patriotiques, aux prescriptions de l’éducation à la défense, dénaturée par une laïcité de police, l’EMC tient plus d’un endoctrinement au service d’un ordre moral et politique que d’une véritable éducation à la citoyenneté, d’ailleurs bien illusoire dans un système éducatif autoritaire et centralisé.

Dans ces conditions, l’annonce par Ayada, hier au Sénat, d’un recentrage des programmes d’EMC ne change pas fondamentalement la donne mais conforte un raidissement doctrinaire à forte connotation identitaire déjà très prégnant dans cette discipline. Ses préconisations en faveur d’un enseignement vertical, de principes jamais discutés, rapprochent un peu plus l’EMC d’un catéchisme officiel.

Depuis sa nomination par Blanquer, la présidente du CSP n’a jamais fait mystère de sa proximité avec l’extrême-droite (une islamophobie qui n’est pas sans évoquer Zemmour…) dont les valeurs infiltrent l’école avec une facilité déconcertante.

 

Sur Ayada, quelques notes de blog déjà parues :

La présidente du CSP fait sa rentrée à l’extrême-droite (10/09/2018)

Du bon usage des programmes et des manuels scolaires (01/02/2018)

Mères de famille voilées, terroristes : la dérive raciste de la présidente du CSP (25/10/2019) :

« …Mais dans cet entretien au Monde, Ayada franchit une marche supplémentaire dans le sordide : « L’Islam ou plutôt sa visibilité dans l’espace social au travers des femmes voilées, revient au-devant de la scène, dans un contexte où il a partie liée avec une autre visibilité qui fait horreur, celle des crimes terroristes (…) ». Femmes voilées, islam, terrorisme : par l’intervention publique de la présidente du Conseil supérieur des programmes, cet amalgame récurrent d’une rhétorique propre à la fachosphère fait aujourd’hui figure de discours quasi officiel à l’Education nationale. Dans un même ordre d’idées, un même registre de parole décomplexée, dans une chronologie qui ne doit rien au hasard, hier, en séance publique du Sénat, un parlementaire d’extrême-droite se lâchait sur les migrants à travers une formule dont, même avec un peu de recul, il ne se sent absolument pas déshonoré : « les migrants d’aujourd’hui sont les terroristes de demain »… Comme Ayada se lâche sur les mères de famille voilées…. »

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