Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal d'école
Publicité
Archives
5 août 2005

Quand le préfet de Chartres s'appelait Jean Moulin

Il y a quelques jours de cela, le préfet de Chartres a fait emprisonner deux fillettes de 4 et 5 ans, en langage administratif, on appelle cela conduire en centre de rétention. Ces deux dangereuses terroristes sont guinéennes et sans-papiers ; dans la France sarkozienne, c’est un double crime, n’est-ce pas ? Elles y ont passé des nuits de pleurs et de terreur, sans leur père, expulsé il y a plusieurs mois et dont elles n’ont aucune nouvelle, sans leur mère, à l’hôpital avec leur petite sœur de 2 ans. Toutes seules.

Le préfet de Chartres n’est sans doute pas un méchant homme. Non, simplement, il applique la loi, il exécute les ordres ; Sarkozy parle, lui, obéit. On ne poussera quand même pas l’insolence jusqu’à le lui reprocher. Toutefois, on se permet juste de rappeler, le souvenir d’un de ses lointains prédecesseurs, préfet à Chartres au printemps 1940 : Jean Moulin. Jean Moulin qui avait choisi d’obéir à sa conscience plutôt qu’à la loi, parce que, lorsque la loi devient inhumaine, il est légitime d’y désobéir.

Chartres, 1940 ; Chartres, 2005 : il y a des rapprochements qui font mal. C’est tout.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité