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Journal d'école
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28 septembre 2005

Révolution pour l'évaluation

« Au niveau national, la culture de l’évaluation tarde à s’enraciner (...). La conversion de toute évaluation en note et (...) le compactage en note moyenne par discipline sur le bulletin trimestriel de toutes les notes obtenues par l’élève au cours du trimestre (...) réduisent considérablement la précision de l’analyse des acquis et des manques (...). Le culte de la moyenne, spécificité française, empêche une estimation fine des compétences et des acquis... ».

Subversif, n’est-ce pas ? Qui sont les dangereux pédagogues anti-républicains, les gauchistes post-soixante-huitards qui osent ainsi remettre en cause un des fondements de l’école, la sacro-sainte note considérée encore en France de façon presque exclusive comme le seul moyen de mesurer les compétences des élèves ? Il s’agit tout simplement du dernier rapport de la très officielle Inspection générale qui en appelle à une « révolution des références de l’école » en matière d’évaluation. Ce rapport ne constitue pas une surprise pour un certain nombre d’enseignants et de parents qui ont le sentiment que, le plus souvent, devoirs, interros écrites, contrôles et examens sont surtout un moyen de plier à l’obéissance plus que de former.

L’Inspection, cite un certain nombre de pistes : « diversifier les formes d’épreuves afin d’améliorer la cohérence des évaluations avec les objectifs des programmes », ce que, par exemple, cherchent à faire les TPE et les IDD, ben oui..., mais surtout transformer en profondeur les pratiques pédagogiques avec comme objectifs « informer et responsabiliser les élèves », ben oui encore.

Ben oui... mais ben mais car ce rapport n’est en réalité une surprise pour personne, sauf pour la loi Fillon qui, dans ce domaine comme dans les autres, a pris plaisir à saboter tout le travail mené sur ce thème depuis des décennies. Par pure préoccupation politicienne, parce que le discours sur les « bonnes vieilles méthodes «  est sans doute plus facile à comprendre par certains électeurs qu’un rapport de l’Inspection générale. Il est vrai qu’aujourd’hui Fillon n’est plus ministre, il est conseiller politique spécial de Sarkozy.

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