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Journal d'école
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14 novembre 2005

Le Pen président : ça y est, c'est fait

Rassemblements interdits, presse  et moyens d’information sous contrôle du gouvernement, de même que le cinéma et le théâtre, perquisitions de jour comme de nuit sur simple décision policière, liberté d’aller et venir sous surveillance, expulsions d’étrangers décidées par la seule administration, ce sont toutes les libertés publiques qui sont en France suspendues. La France s’aligne sur la Russie de Poutine ; même la Grande-Bretagne et l’Espagne après des attentats sanglants et dans un contexte autrement dramatique n’ont pas jugé bon de se doter de lois aussi brutales.

Sauf erreur de ma part, il est clair que c’est aujourd’hui Le Pen qui gouverne la France : c’est la totalité de son programme politique, reflétant les valeurs les plus violemment autoritaires et xénophobes, qui est appliquée par ses affidés de l’UMP, Sarkozy en  tête. A force de vouloir attirer à lui l’électorat du FN, ce dernier a transformé la France en champ d’expérimentation de l’extrême-droite. Si Le Pen, en chair, en graisse et en os, avait été élu au printemps 2002, la France aurait alors été dans une situation rigoureusement identique à celle d’aujourd’hui : des quartiers entiers transformés en ghettos (cf La Madeleine à Evreux, en attendant d’autres), une société d’apartheid, les pleins pouvoirs à la police et surtout cette tendance lourde, profonde, continue depuis les premières lois Sarkozy de l’été 2002, qui voudrait faire croire que  les problèmes de société relèvent exclusivement de solutions policières. Le Pen en rêvait, Sarkozy l’a fait. Maintenant, il revient peut-être aux 82% d’électeurs qui avaient voté contre Le Pen il y a trois ans et demi, de dire s’ils ont aujourd’hui changé d’opinion.

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