Nounours au pays de l'exception française

Après le plombier polonais et les familles polygames, l’exception française doit de nouveau faire face à une terrible menace : l’ours slovène, ou plutôt les deux ours, puisqu’ils sont deux, dit-on, à vouloir nous envahir. N’écoutant que leur courage et leur imagination sans limites, nos valeureux compatriotes ont su réagir avec panache : plusieurs indigènes ont confectionné d’ingénieux pièges à ours – des morceaux de verre déposés dans des pots de miel – afin de terroriser le dangereux plantigrade. On reconnaît là toute l’inspiration guerrière qui nous avait valu en son temps la ligne Maginot. Avec les résultats que l’on sait. Mais, dans le cas présent, la riposte est-elle à la hauteur de la menace ? Personnellement, je m’étonne et m’indigne de ce que, alors que le sol sacré de la patrie est à nouveau piétiné, on n’ait toujours pas songé à faire intervenir le Charles de Gaulle. Ou même le Clémenceau, tiens : si les Indiens, les Egyptiens ou les Bretons ne sont pas suffisamment cons pour en vouloir chez eux, les Pyrénéens, eux, peut-être si.

Dans le même temps, le regard fixé sur la ligne bleue des Vosges, nos parlementaires viennent de voter un amendement interdisant la régularisation des étrangers vivant en France depuis dix ans. A la place des ours, j’y regarderais quand même à deux fois avant d’émigrer en France : parce que, sous Sarkozy, les flics ont vite fait de vous coller un délit de faciès. Les flics ou les montagnards pyrénéens.

Comments

[Sophie]

Ah, j'aime décidemment beaucoup votre blog...