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Journal d'école
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22 août 2006

West Eastern Divan Orchestra

Vu dimanche soir sur Arte.

A l’Alhambra de Grenade, le West Eastern Divan Orchestra interprète Beethoven, Brahms, Wagner. De très jeunes musiciens – moins de 30 ans – rassemblés depuis quelques années par le pianiste et chef d’orchestre Daniel Barenboim. Tous sont originaires d’Israël, de Palestine, du Moyen Orient. Et pendant qu’au pays, leurs « compatriotes » s’entretuent, eux font de la musique ensemble. On a beau chercher,  on ne voit vraiment pas ce qui différencie un violoniste israélien d’un violoniste palestinien. Et d’ailleurs, on s’en fout de leurs papiers d’identité : ils sont là pour faire de la musique et nous sommes venus pour les écouter. Daniel Barenboim rappelle souvent : « Nous ne sommes pas un orchestre israélien avec des musiciens arabes, ni le contraire : nous appartenons à un projet commun qui nous est spécifique. » Et ce soir-là, le public andalou est aux anges ; un public qui nous remet en mémoire qu’il y a quelques siècles, Juifs, Chrétiens et Musulmans vivaient en harmonie sur la terre d’Andalousie, donnant même naissance à l’une des civilisations les plus raffinées du Moyen Age. Il est arrivé à Barenboim de se faire agresser presque physiquement par de sinistres énergumènes qui ne comprendront jamais qu’avant d’être Israélien ou Arabe...ou Français, on est d’abord un homme et que les identités nationales ne sont que des monstruosités dont il n’y a rien à attendre, sinon la méfiance, la haine, la guerre. Des décennies de guerre au Moyen Orient. Pour rien. Barenboim et ses musiciens nous montrent la voie. Et si on écoutait leur voix ?

[L'orchestre s'est produit l'an dernier à Ramallah. En souvenir, on peut acheter le CD de ce concert qui comprenait la Symphonie concertante de Mozart, la Symphonie no 5 de Beethoven et les Variations Enigma d'Elgar. Paru chez Warner Classics.]

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