Finkielkraut au Café du commerce

Dans Libé d’aujourd’hui, Finkielkraut écrit ça :

« On a tellement sentimentalisé l’école qu’on en est venu à criminaliser les notes. Si vous ne faites pas la différence entre l’élève et l’enfant, donner une mauvaise note à l’élève, c’est insulter l’enfant. »

Et puis ça :

« Je prends acte de cette mauvaise nouvelle : la démocratie est sortie de son lit et elle envahit des espaces où elle n’a rien à faire, notamment l’éducation et la culture. Or refuser la dissymétrie institutionnelle de l’école pour en faire une communauté éducative, c’est tuer l’école. Refuser la hiérarchie des valeurs esthétiques, la distinction entre la culture et l’inculture, ou même entre la beauté et la trivialité, c’est tuer la culture. »

Et encore ça :

« Arrêtons de nous cacher derrière notre petit doigt bien-pensant : le chômage dans les banlieues n’est pas seulement imputable au racisme, il tient aussi à l’attrait exercé par les trafics de l’économie parallèle. Il est plus tentant, quand on rêve d’une consommation infinie, d’être dealer que plombier, maçon, avocat, médecin, sans parler de professeur, ce métier de pauvre ! »

Questions : pourquoi persiste-t-on à qualifier Finkielkraut de « philosophe » ? Et comment expliquer l’omniprésence d’un âne dans les médias ?

Comments

[lofi]

"subjective" aurait été plus correct

[tartempion]

j'ai effacé malencontreusement une partie de mon texte au moment de poster.

[tartempion]

Finkie ne donne pas de définition de la beauté !

simplement encore faut-il etre d'accord au départ pour dire qu'une partie de l'enseignement est fait pour "musique qu'ils aiment déjà, les contenus qu'ils reçoivent déjà, les référents qu'ils ont déjà autour d'eux...

[lofi]

"Refuser la hiérarchie des valeurs esthétiques, la distinction entre la culture et l’inculture, ou même entre la beauté et la trivialité, c’est tuer la culture. »

de mes cours de philo, j'avais cru comprendre que la beauté était une question très suggestive
Fallait croire que non, la beauté c'est que Finkie trouve beau !

[Lubin]

"Or refuser la dissymétrie institutionnelle de l’école pour en faire une communauté éducative, c’est tuer l’école. Refuser la hiérarchie des valeurs esthétiques, la distinction entre la culture et l’inculture, ou même entre la beauté et la trivialité, c’est tuer la culture."

Argumentation typiquement sarkozienne. Pour affirmer que l'école fonctionnerait aujourd'hui comme une démocratie montre surtout qu'on n'y a pas mis les pieds depuis 50 ans. L'obéissance à la hiérarchie y est la règle à tous les niveaux.
Quant à la distinction entre "culture et inculture", comme ça, dans l'absolu, ça ne veut rigoureusement rien dire. Il y a mille façons d'appréhender la culture, il n'est pas sûr que le b.a-ba, les dictées et les "bonnes vieilles méthodes" dont Finkielkraut est l'apologiste, soient le meilleur moyen d'y arriver. D'autant que pour ce type bouffi d'orgueil et de mépris, est "inculte" et "trivial" tout ce qui ne lui ressemble pas.