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Journal d'école
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19 mars 2006

Retour vers Françoise Dolto

Guillemets :

« PROPOSITIONS DE REFORMES ET AMENDEMENTS DE LA LEGISLATION ACTUELLE

- L’instruction obligatoire jusqu’à seize ans serait remplacée par l’obligation d’aprendrre à lire et écrire et l’autorisation d’étudier dans le secteur public sans limitation d’âge.

- Pour changer les rapports avec le monde du travail et permettre aux adolescents de quitter plus tôt le milieu familial, des stages rémunérés leur seraient ouverts depuis l’âge de quinze ans et ils pourraient être embauchés dans une entreprise ou par un travailleur indépendant et percevoir eux-mêmes leur salaire. Le problème prioritaire est de permettre aux jeunes de se rendre indépendants de leurs parents d’une manière licite. L’émancipation devrait pouvoir être accordée à quatorze ans.

(...)

- L’âge de la majorité serait abaissé à seize ans ou moins pour les garçons, quinze ans ou moins pour les filles.

- Les mineurs délinquants ne seraient plus condamnés à la vie carcérale.

- La prise de drogues douces seraint dépénalisée mais ne serait pas pour autant légalisée.

(...)

- A partir de onze ans, les élèves des collèges iraient avec un professeur de langues vivantes passer un trimestre dans un établissement anglais, allemand, italien ou espagnol.

- Dès l’âge de seize ans, les jeunes volontaires pour la coopération pourraient être appelés à découvrir les problèmes de la vie quotidienne des populations africaines ».

Ce sont là quelques-unes des propositions que Françoise Dolto imaginait, il y a déjà une vingtaine d’années pour donner une nouvelle jeunesse à l’éducation (La cause des adolescents¸Robert Laffont, 1988). C’est peu dire, qu’elle n’aura pas été écoutée, Françoise Dolto, surtout au niveau des responsables politiques et, plus spécialement, de l’Education nationale. Il y a vingt ans, c’est Chevènement qui sévissait rue de Grenelle, Chevènement qui fut, d’une certaine façon, à l’origine du grand virage réactionnaire pris par l’école : la nostalgie de la IIIe république en blouse grise, des coups de règle sur les doigts, des « bonnes vieilles méthodes », c’est Chevènement ; la Marseillaise à l’école, la morale chauvine et bornée à inculquer aux enfants, c’est encore Chevènement ; la stigmatisation des « sauvageons », c’est toujours Chevènement. Par conviction sans doute, mais aussi par opportunisme politique – parce que c’est un discours qui plait à l’électeur – il a placé durablement le système éducatif dans une situation de blocage, de peur de l’innovation, dont rien ne laisse penser qu’on pourra sortir rapidement. De Chevènement à de Robien, pratiquement tous les reponsables de l’EN, de droite comme de gauche, avec le consentement manifeste d’un majorité d’enseignants, n’imaginent pas que l’école puisse se faire autrement que sur le modèle d’un  passé – c’est le sens même du terme « réactionnaire » - enjolivé, fantasmé, qui n’a en réalité jamais existé.

Dieu sait si, dans cette mouvance conservatrice, on a pu reprocher à Françoise Dolto d’être responsable de tous les maux, réels ou supposés, qu’on attribue à l’éducation : échec scolaire, violences, incivilités etc. Pourtant, l’école d’aujourd’hui, c’est, dans ses grandes lignes, celle de Chevènement, pas celle de Françoise Dolto. Avec le recul des années, on peut se demander  si la société d’aujourd’hui avec ses peurs, ses haines, ses violences, ses blocages, ses conservatismes, n’est pas au moins en partie le résultat d’un système éducatif qui s’arc-boute obstinément sur le passé. Mais il ne faut pas en accuser ceux qui voulaient et veulent toujours le faire bouger. Alors qu’actuellement aucun parti politique, de droite comme de gauche, n’est en mesure de présenter un projet éducatif digne de ce nom, il n’est peut-être pas idiot de faire retour sur les analyses, les intuitions de Françoise Dolto.

(...)

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Commentaires
S
Gros connard, tu pues le Kollabo....<br /> <br /> Dans un ans, si tout se passe bien, les pédophiles refoulés comme toi vont être débarqués de l'éducation...<br /> Brighelli forever !<br /> <br /> Au fait : fais gaffe en ouvrant ton courrier. Sur le net, on arrive à trouver toutes les adresses...<br /> Virus en vue...
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