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Journal d'école
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6 juin 2006

Les lettres mènent à tout...bien plus qu'on ne pense

VousnousIls publie une interview de Patrick Loubatière, prof de lettres à Montpellier, vous savez bien, ce type qui mérite la corde parce qu’il a invité Hervé Vilard dans sa classe : « J’ai eu l’occcasion d’interviewer Hervé Vilard pour un magazine (...). Je lui ai donc proposé de rencontrer mes élèves pour leur apporter un éclairage différent sur l’autobiographie (...). La rencontre s’est déroulée, les élèves ont pu poser toutes les questions. Et ceux qui le souhaitent peuvent mentionner le livre dans leur liste pour le bac, dans la partie lectures personnelles (...). Ce livre ne fait pas partie des textes présentés à l’oral. Sa lecture est simplement mentionnée dans le descriptif des activités accomplies dans l’année (...) ». Voilà, c’est donc à partir de là que le Figaro, Brighelli, P. Marcelle de Libé et bien d’autres après eux, ont lancé à la terre entière leur cri d’effroi : « aujourd’hui, dans les lycées, un chanteur de variétés a remplacé Montaigne ». Sans se donner la peine de procéder à la moindre vérification. Il est vrai que dans le domaine de l’éducation, cela fait bien longtemps que les journalistes ne se donnent plus la peine de vérifier quoi que ce soit, se contentant de surfer sur la vague à la mode du déclin, du désastre, de la faillite de l’école, suite à cet abominable complot pédagogique visant à la détruire. Les dérives populistes sur l’éducation qui s’amplifient depuis plusieurs années, au point d’étouffer toute raison, trouvent leur origine , pour une large part, dans ce discours catastrophiste sur l’école et la nostalgie d’un retour à l’ordre symbolisé par une école fantasmée, celle d’il y a un siècle, auréolée de toutes les vertus. Les délires punitifs, carcéraux, la militarisation de la jeunesse dont  Royal rêve ouvertement apparaissent comme une réponse logique adressée au bon peuple affolé par la perte des repères éducatifs de ses enfants. Est-il exagéré d’affirmer que cette campagne ultra-conservatrice sur l’école et, plus généralement, sur l’éducation et la jeunesse, faite de crainte, de frustration, d’un fort désir de retour en arrière, nous mène tout droit à une société totalitaire ? On remercie chaudement Brighelli et « Sauver les lettres », le Figaro, bien sûr, mais aussi P. Marcelle et encore beaucoup d’autres pour leur éminente contribution à l’émergence d’un monde nouveau, celui, où, chaque matin, les enfants des écoles en uniforme chanteront « Maréchale, nous voilà ! »

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Commentaires
C
Eh bien lorsqu'on connait un peu Hervé on sait combien il aime lire, sa passion pour la lecture date de son enfance dans le Berry, et il lit tous ces auteurs classiques et bien d'autres encore!!!<br /> Hervé n'a besoin de personne pour écrire l'histoire de René Villard, le chanteur n'a pas sa place dans ce livre, mais c'est juste une partie de l'enfance, du passé de René, et pour l'écrire, René est le mieux placé, pas besoin d'enjoliver, ou d'arranger, il pouvait en raconter beaucoup plus, mais il n'a pas écrit ce livre pour faire pleurer dans les chaumières, juste pour raconter ce passé...avant qu'un autre le fasse, lorsqu'il ne serait plus là, et que l'on dise n'importe quoi!!<br /> C'est donc pas l'autobiographie d'un chanteur, mais d'un petit gars qui a vécu une vie pas banale, qui aurait pu mal tourner, et ne plus croire dans ces adultes qui lui ont tant menti, mais qui a fini par vouloir s'en sortir et faire encore confiance aux autres!! Jolie leçon de vie et d'espoir!<br /> M Brighelli et les autres auraient bien fait mieux de se renseigner avant de "s'emballer" ainsi, ils ont oublié que lorsqu'on parle d'un sujet, il faut déjà l'étudier, on ne parle que de se que l'on connait!<br /> Merci à vous.<br /> Cordialement<br /> Claudine
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T
seul problème également, votre regard critique semble s'arrêter au seuil des Cahiers pédagogiques, de Libé, de Télérama, du Monde Diplo...<br /> <br /> c'est toujours l'histoire de la paille et de la poutre dans les yeux des uns et des autres...
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L
Lire les "Confessions" de Rousseau sans regard critique ou n'importe quoi d'autre expose aux mêmes risques.<br /> <br /> De toutes manières, le débat ne porte pas tant sur Hervé Vilard - que pour ma part, je ne connais absolument pas - que sur la campagne mensongère menée par Brighelli et une partie de la presse sur le thème : "au lycée, les chanteurs de variété ont remplacé Montaigne". Le regard critique, c'est indispensable avant d'ouvrir le Figaro et pas mal d'autres organes de presse.
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J
Que ce soit dans les medias ou dans l'interview du prof, personne ne parle des problemes de mensonges et de formation à l'esprit critique que pose une autobiographie de chanteur pour des eleves:<br /> <br /> - contrairement à la biographie, il n'y a pas de travail d'enquête et donc tout peut être bidonné ou enjolivé, tout en se pretendant vrai<br /> <br /> - le soupçon de mensonge est d'autant plus fort que ces livres sont ecrits par des negres et que l'usage marketing veut que le chanteur fasse toute la promo en dissimulant qu'il n'est pas l'auteur.<br /> <br /> Pour l'anecdote, j'ai fait ça deux fois et je peux temoigner que si le negre oublie tres vite le contenu apres avoir rendu sa copie, le chanteur au contraire s'approprie et memorise le texte dans ses moindres virgules, ce qui est parfait pour la promo<br /> <br /> PS : Sur Wikipedia, c'est un certain Jean François Kervean qui est crédité comme biographe/nègre de Loana et d'Hervé Vilard
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N
"Tous les pigistes qui galèrent pour placer un sujet dans la presse française apprécieront." Ils ont toujours la ressource de donner des cours gratuits pour se venger. ;)<br /> <br /> "c'est un usurpateur." Ne soyez pas aigri. :)<br /> <br /> +<br /> Niko
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