Commémoration

« Aujourd’hui, la force s’appelle la violence et commence à être jugée, la guerre est mise en accusation ; la civilisation, sur la plainte du genre humain, instruit le procès et dresse le grand dossier criminel des conquérants et des capitaines (...) La réalité sévère apparaît. Les éblouissements factices se dissipent. Dans beaucoup de cas, le héros est une variété de l’assassin. Les peuples en viennent à comprendre que l’agrandissement d’un forfait n’en saurait être la diminution, que si tuer est un crime, tuer beaucoup n’en peut pas être la circonstance atténuante ; que si voler est une honte, envahir ne saurait être une gloire ; que l’homicide est l’homicide, que le sang versé est le sang versé, que cela ne sert à rien de s’appeler César ou Napoléon et qu’aux yeux du Dieu éternel on ne change pas la figure du meurtre parce qu’au lieu d’un bonnet de forçat on lui met sur la tête une couronne d’empereur.

(...) Proclamons les vérités absolues. Déshonorons la guerre. Non, la gloire sanglante n’existe pas. Non, ce n’est pas bon et ce n’est pas utile de faire des cadavres. Non, il ne se peut pas que la vie travaille pour la mort. Non, ô mères qui m’entourez, il ne se peut pas que la guerre, cette voleuse, continue à vous prendre vos enfants. Non, il ne se peut pas que la femme enfante dans la douleur, que les hommes naissent, que les peuples labourent et sèment, que le paysan fertilise les champs et que l’ouvrier féconde les villes, que les penseurs méditent, que l’industrie fasse des merveilles, que le génie fasse des prodiges, que la vaste activité humaine multiplie en présence du ciel étoilé les efforts et les créations, pour aboutir à cette épouvantable exposition internationale qu’on appelle un champ de bataille ! »

Victor Hugo, Discours pour le centenaire de Voltaire, 30 mai 1878

Comments

[BGT]

Un peu facile votre réponse : je n'ai pas à faire les frais des débordements de certains autres.
Pour vous, ces quelques commentaires à la limite de l'injure vous permettent de ne répondre à rien. Vous soliloquez.
Quant au texte du bon Hugo, je ne vois pas en quoi c'est une réponse à quoi que ce soit que j'ai pu avancer.
Je ne vais pas continuer longtemps à essayer de susciter le débat chez quelqu'un qui n'en accepte pas les règles les plus élémentaires (à savoir : répondre aux arguments de ses contradicteurs).

Remarquez, vous n'êtes pas le seul : la brave dame (Crémieux, Crémeux ?) que cite souvent Lofi ne répond pas non plus quand on essaie d'engager une discussion avec elle. C'est dire le niveau de considération des impératifs démocratiques dans ces quelques blogs.

Pourquoi ne pas faire comme l'aristocratie des sciences de l'éducation et ouvrir un site plutôt qu'un blog si vous ne voulez pas discuter ? Mérieux le fait très bien. Cela évite d'avoir des contradicteurs, des arguments dérangeants auxquels on ne peut pas répondre...

Salutations

[Lubin]

Merci à Haruka pour le lien. Il faut aller y voir effectivement.

A BGT
Le texte de Victor Hugo constitue ma contribution au "débat", si tant est qu'on puisse parler de débat dans certains commentaires. Je répète une nouvelle fois que je ne répondrai jamais à des commentaires comportant des attaques personnelles et il faut bien reconnaître que c'est le cas de 90% des messages qui sont postés sur Journal d'école : il s'agit du Journal de Lubin et non d'un journal sur Lubin. Savoir qui je suis, d'où je viens ou qui était mon père (sic) n'est d'aucun intérêt ; ça devient même franchement insupportable. Jusqu'à présent, tout le monde a pu s'exprimer librement sur Journal d'école ; si certains intervenants n'acceptent pas de se discipliner par eux-mêmes, il faudra voir à gérer différemment la gestion des commentaires. Ce serait bien dommage d'en arriver là.

[Haruka]

C'est un très beau texte que je ne connaissais pas.

A chacun sa focalisation. Perso, j'ai suivi quand même quelques reportage sur WWI. (prof d'histoire géo née dans une région dévastée par WWI, forcément...)

Je suis modo sur un nouveau forum de prof qui a la particularité d'être pluridisciplinaire. Si ça vous dit de venir y jeter un coup d'oeil, et d'y débattre ;-) vous serez les bienvenues.

[Dumouch Rodolphe]

Ne vous inquiétez pas Lubin... Personne ne parle du 11 novembre cette année...

La commémoration du 11 novembre a été éclipsée, dans le monde enseignant, par un autre fait : la dernière sortie de la Royale Catin.

Vous pouvez la remercier.

[Meles]

Je ne saurais mieux dire que le commentateur précédent.